Dimanche 10 février, notre président de la République se félicitait de la signature du traité de Lisbonne. Dans une allocution élyséenne éclair, sur fond de drapeaux tricolores, il décrivait le traité en ces termes : « une solution qui permet de dépasser les oppositions entre partisans et adversaires de la Constitution… » Dépasser les oppositions ? C’est vite dit !

Trois jours plus tôt, une poignée de manifestants lepénistes se donnait rendez-vous à deux pas de l’Assemblée Nationale, place Edouard Herriot. Eux aussi brandissaient un drapeau tricolore, mais sur un slogan bien différent « Constitution, trahison ! »

A la tribune, Jean Marie Le Pen fustigeait « la disparition de la souveraineté nationale ». Au bas de l’estrade, une cinquantaine de militants de base, et quelques bouledogues, écoutaient les paroles du chef.

« Bakchich » a voulu savoir ce qu’ils pensaient intimement du Traité et de l’éventuelle arrivée des Turcs en Europe. Des opinions tranchées, et pas toujours « très catholiques »…