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Invité de la chaine sportive Lig TV ce mardi, le Président de Besiktas Yildirim Demirören s’est confié et a évoqué ses projets et ses rêves pour le club. Entre le nouveau stade et les futurs transferts, celui qui était encore « persona non grata » dans son propre stade il y a un an, surfe aujourd’hui sur la vague de popularité dont il jouit depuis qu’il a offert Schuster, Quaresma, Iverson et Guti à ses supporteurs.
Président de Besiktas depuis 2004, Yildirim Demirören n’a pas toujours eu la tâche facile sur son siège de président du club « Black & White ». C’est même un doux euphémisme quand on se rappele le nombre de fois que les fans locaux l’ont appelé à démissionner, voir insulter dans leurs mauvais jours. Demirören, fils du puissant homme d’affaire Erdogan Demirören, n’a jamais lâché prise malgré des pressions énormes et a continué inlassablement à injecter sa fortune personnelle dans le club.
En 2009, après cinq années pénibles passées à la tête du club, Demirören offre un titre aux supporteurs avec Mustafa Denizli à la tête de l’équipe. Sa côte remonte en flèche. Un an plus tard, Besiktas cède son titre à Bursaspor mais fait le Buzz lors du mercato estival 2010 en s’offrant deux stars mondiales, Quaresma et Guti, et un entraineur de renom, Bernd Schuster. Plus personne ne conteste alors Yildirim Demirören qui réalise les rêves les plus fous des supporters en leur offrant encore au passage un MVP NBA, Allen Iverson, pour l’équipe de basket.
Le rêve : une victoire en Coupe de l’UEFA
Aujourd’hui, quand Demirören répond aux questions des journalistes il est donc confiant et s’appuie sur sa côte de popularité au plus haut depuis son arrivée à la tête du club. A Lig Tv, le Président de Besiktas déclare donc ouvertement vouloir remporter l’Europa League « si pas cette année certainement la saison prochaine ». Il rêve également d’un nouveau stade dont les travaux pourraient débuter dès cet été « un stade multifonctionnel qui pourrait être utilisé deux cents jours par an et rapporter beaucoup d’argent au club ».
Les transferts, que du luxe
Et alors qu’il y a encore quelques années, les supporteurs de Besiktas devaient se contenter de « renforts » du calibre de Lamine Diatta ou Miroslav Seriç, aujourd’hui il n’est plus question de transférer des joueurs de secondes zones pour Demirören qui promet la crème de la crème des footballeurs pour la suite : « En janvier, nous prendrons trois nouveaux joueurs, tous du niveau de Guti ou Quaresma. L’Europe entière sait désormais qui nous sommes et les Etats-Unis également, depuis l’arrivée d’Iverson. Nous discutons avec Schuster pour trouver un terrain d’entente mais les nouveaux transferts seront de toute façon des stars ». Limite mégalo le Président. Mais il faut reconnaitre que l’effet Schuster joue beaucoup pour attirer des « stars » au bercail. Un entraineur qui peut se vanter d’avoir tout le soutien de sa direction, malgré une période creuse en octobre et novembre où la presse fut sans pitié à son égard et le renvoyait déjà au pays dans le premier vol Lufthansa à direction de Berlin.
Et la suite ?
Demirören espère également continuer à voir des jeunes talents du club percer avec l’équipe A, à l’instar de Necip ou Ali Küçik qui s’imposent et semblent psychologiquement plus solides que des Batuhan ou Serdar Özkan. Ersan, le jeune défenseur prêté par Adanademir et désormais international, devrait rester en fin de saison. Tout comme Bobo qui arrive en fin de contrat et avec qui le club continue à négocier.
Bref tout va bien dans le meilleur des mondes, ou presque. Besiktas n’occupe certes qu’une modeste 5ème place au classement mais reste sur une prometteuse victoire sur Bursaspor, le champion en titre, malgré un nombre importants de blessés. En coupe d’Europe, Besiktas aura été la seule équipe turque à tenir la route cette année et sera encore présente en janvier pour les 1/16ème de finale de la C3.
Yildirim Demirören est aujourd’hui au sommet de sa popularité et ne compte laisser sa place un jour qu’à son fils Cemal, qui a aujourd’hui quatre ans ! Demirören est désormais incontesté mais lui-même sait que rien n’est jamais acquis dans l’instabilité et le fanatisme du football turc. A promettre la lune à tout le monde, Demirören pourrait se retrouver dans les étoiles… ou six pieds sous terre.
Auteur : Hayri
Lien/Source : Turcofoot.com
