Le festival Danse en mai permet aux amateurs de rencontrer et de s’entraîner avec les artistes. Le premier stage avec le voltigeant Ziya Azazi s’est tenu, hier.
Adrien Ortavent
Le premier contact du danseur turc avec le public briviste s’était soldé, mardi soir, par une communion dans la joie (voir ci-dessous). « Les gens ici sont très expressifs, très ouverts. J’ai été étonné de la longueur des applaudissements... Mais cela fait aussi parti des termes du marché : je donne tout ce que je peux sur scène, et le public me donne de l’énergie en retour ». Un état d’esprit qui colle, donc, entre les deux parties. Le stage reste dans cette idée, tout en étant différent dans la forme. « Mon but, c’est aider les gens à se libérer », glisse l’artiste.
Pour arriver à ses fins, l’homme admet avoir seulement deux exigences. « Surtout, ne pas juger. Et ne pas s’angoisser, aller aussi loin que l’on peut pour trouver ses propres limites ». Pour le reste, nul besoin d’être un danseur confirmé, la pratique du tournoiement est ouverte à tout à chacun. L’important n’est pas tant le physique, promet l’artiste qui admet ne plus trouver le temps de s’entraîner avec les tournées, mais le mental. « Danser, ce n’est pas seulement un métier, ce n’est pas seulement pour la mode, c’est une façon de vivre ». Si dans la vie, une personne réalise une multitude de gestes, sans savoir comment ils se décomposent, le stage sera l’occasion d’apprendre à maîtriser un mouvement précis.
« J’interroge mon esprit et mon corps. La combinaison des deux devient un langage ». La ronde vertigineuse de l’homme avec lui-même est un résultat qu’il ne faut tout de même pas s’attendre à maîtriser dès le premier jour.
Alors qu’il a commencé à danser voilà vingt ans, l’artiste confie « apprendre encore beaucoup ». Toutefois, cette initiation est l’occasion d’approcher cette sensation particulière. « Ceux qui y arrivent sont toujours contents d’avoir atteint cette émotion ». Une deuxième édition aura lieu le 18 mai.
Source : La Montagne