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Crise grecque : le beau geste de la Turquie

Publié le | par Engin | Nombre de visite 1132
Crise grecque : le beau geste de la Turquie

"Nous voulons que la Grèce soit forte (...) nous sommes prêts à aider la Grèce à se sortir de la crise économique en coopérant dans le tourisme, l’énergie, le commerce", a affirmé Ahmet Davutoglu, le Premier ministre turc.

Alors que le ministre des Finances grec, Yanis Varoufakis, a confirmé mardi que la Grèce ne rembourserait pas mardi soir les quelque 1,5 milliard d’euros qu’elle doit au Fonds monétaire international (FMI), la Turquie a annoncé qu’elle souhaitait offrir son aide à son voisin.

Ankara et Athènes sont peut-être voisins, mais les relations ont rarement été au beau fixe. C’est pourtant sur fond de crise que la Turquie a tendu la main à la Grèce.

Le Premier ministre islamo-conservateur turc de l’AKP, Ahmet Davutoglu a offert mardi l’aide de son pays à la Grèce, au bord du défaut de paiement, en s’affirmant prêt à étudier "toute proposition de coopération" avec son voisin.

« "Nous voulons que la Grèce soit forte (...) nous sommes prêts à aider la Grèce à se sortir de la crise économique en coopérant dans le tourisme, l’énergie, le commerce", a déclaré le Premier ministre turc lors d’un discours devant les députés de son parti. »

Il a également précisé que la Turquie va "prendre contact avec la Grèce pour organiser une réunion de coopération à haut niveau dès que possible, afin d’étudier des mesures conjointes sur la crise financière" qui affecte son voisin grec.

De son côté, le ministre de l’économie turc Nihat Zeybekci a fait savoir que cette proposition est officielle, et "qu’elle va être évaluée", selon le journal grec Ekathimerini.
Le parti kurde HDP, soutien de Syriza

Les deux coprésidents du principal parti kurde de Turquie, le HDP, grand vainqueur des élections législatives du 7 juin, et allié du parti Syriza au pouvoir en Grèce, ont réaffirmé mardi de leur côté leur "solidarité avec avec le peuple grec et son gouvernement".

"Nous pensons que, plutôt que d’imposer des politiques d’austérité aux peuples européens, il existe des solutions plus raisonnables et acceptables", ont ainsi déclaré Figen Yüksekdag et Selahattin Demirtas, les deux chefs de file du Parti démocratique des peuples (HDP).

De nombreux observateurs qualifient le Parti démocratique des peuples de "Syriza à la turque". Cette formation, née d’un parti kurde, a élargi ses ambitions et son discours, aspirant à séduire l’électorat kurde, mais aussi les déçus de l’AKP et des partis d’opposition traditionnels.
Chypre, le nœud gordien des relations greco-turques

Les relations entre la Turquie et la Grèce restent difficiles en raison notamment du conflit qui les oppose sur Chypre, coupée en deux depuis 41 ans. En 1974, en réponse à un coup d’Etat organisé par la Grèce en vue d’un rattachement de l’île, et à la suite d’une période de fortes tensions entre les deux communautés, la Turquie intervient militairement.

Depuis, la communauté chypriote grecque vit au sud de l’île, et les Chypriotes turcs sont regroupés au nord, au sein de la "République turque de Chypre Nord" autoproclamée en 1983, mais qui n’est reconnue que par la Turquie.

Malgré la reprise des discussions en 2014, les pourparlers de paix sous l’égide de l’ONU n’ont toujours pas débouché sur un règlement du conflit.

Avec La Tribune


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