Communiqué conjoint de la France et de l’Allemagne (12 décembre 2020)
Et pendant ce temps là, le Sénat et l’Assemblée Nationale en France votent une résolution demandant à la France de reconnaitre le "Haut Karabagh" (terres d’Azerbaïdjan reconnu internationalement) comme une "république indépendante"
Aussi la France prend un risque de mécontenter les arméniens qui ont un regard sur les terres aussi de la Géorgie, sans oublier l’article de la constitution arménienne qui réclame 1/3 de la Turquie
Communiqué conjoint de la France et de l’Allemagne (12 décembre 2020)
L’Allemagne et la France encouragent la Géorgie à poursuivre ses réformes démocratiques.
Partenaire privilégié de l’Allemagne et de la France, la Géorgie a connu depuis deux décennies de profondes évolutions démocratiques. Elle a renforcé ses liens avec l’OTAN et l’Union européenne et joue un rôle exemplaire dans le cadre du Partenariat oriental. La mise en place d’institutions solides et le bon fonctionnement du pluralisme sont les fondations indispensables d’une démocratie forte. Nous saluons le consensus auquel sont parvenus, cette année, tous les partis politiques quant à la nécessité d’introduire des changements dans le système électoral. Les Géorgiens ont montré qu’ils étaient prêts à saisir cette réforme pour renforcer le pluralisme parlementaire. La forte participation lors du premier tour des élections est un signal positif, remarquable dans le contexte de la pandémie.
Les observateurs internationaux du BIDDH et de la société civile locale ont toutefois noté des insuffisances dans le déroulement des élections. L’ensemble des forces politiques géorgiennes s’accorde sur la priorité à accorder à la poursuite d’un programme de réformes électorales et judiciaires. Le Parlement est le cadre approprié pour débattre de ces questions. Un Parlement qui accueillerait ce débat permettrait de consolider la confiance dans les institutions publiques en Géorgie, tant par les résultats qu’elle permettrait d’obtenir que par le seul fait de sa mise en œuvre. Nous marquons notre soutien aux médiateurs internationaux de l’Union européenne et des États-Unis. Ils ont apporté leur aide à l’ensemble des partis politiques pour concrétiser des réformes afin de consolider les institutions démocratiques de la Géorgie.
Alors que la Géorgie est confrontée à de nombreux défis régionaux, il est d’autant plus important de préserver l’unité du pays. La France et l’Allemagne, partenaires de la Géorgie, sont prêtes à la soutenir sur la voie de la démocratie, qu’elle a choisie. A la suite des discussions récentes portant sur l’intégration économique accrue de la région sécessionniste d’Abkhazie avec la Fédération de Russie, nous réaffirmons notre ferme soutien à l’intégrité territoriale et à la souveraineté de la Géorgie à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues. Nous rappelons que toutes les Parties, y compris la Russie, doivent mettre en œuvre dans sa totalité l’accord de cessez-le-feu négocié par l’Union européenne le 12 août 2008 et parvenir à des résultats concrets dans le cadre des négociations internationales de Genève.