La crise chypriote et la possible exploitation de gisements d’hydrocarbures au large de l’île ont fait sortir la Turquie du bois.

La Turquie a-t-elle voulu profiter de la crise chypriote pour tenter d’imposer une reconnaissance internationale de la « République turque de Chypre-Nord », qu’elle est la seule à reconnaître ? On le déduit des réactions grecque et chypriote à une missive que le gouvernement Erdogan a transmise au secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-Moon, aux États-Unis, à la France, à l’Allemagne, au Royaume-Uni, à la Chine, à la Russie et à la Grèce… mais pas à Chypre, que la Turquie ne reconnaît toujours pas.

Dans ce message, le ministre des Affaires étrangères turc s’insurgeait contre l’intention, prêtée au gouvernement chypriote, de placer les recettes (5 à 30 milliards d’euros sur les 20 prochaines années ?) des gisements d’hydrocarbures repérés au large de l’île, en garantie des sommes accordées par l’Union Européenne et le Fonds Monétaire International pour aider Chypre à éviter la faillite.

« L’administration chypriote grecque de Chypre-Sud (sic) ignore ainsi les droits des Chypriotes turcs, qui sont copropriétaires de l’île », dénonçait M. Ahmet Davutoglu.

Lire la suite sur L’avenir