Célébration du 94ème anniversaire de proclamation de la République turque

Le 29 octobre 1923, l’Assemblée nationale turque, réunie à Ankara, proclame la République turque et consacre la mort de l’empire ottoman.L’anniversaire de ce jour est fête nationale en Turquie.
Début octobre 1923, l’Empire ottoman n’est plus mais la République de Turquie n’existe pas encore, du moins pas officiellement. La Turquie ottomane est sauvée du démembrement par un général de 38 ans, Mustafa Kemal qui entre en rébellion contre le sultan et réunit dès 1919 un Congrès national. La Guerre d’indépendance s’achevée en 1922 avec la victoire des troupes Kemaliste sur les puissances qui occupaient le territoire (le Royaume-Uni, la France, la Grèce et l’Italie).
Du Traité de Sèvres à Lausanne

Le traité de paix signé à Sèvres, près de Paris, en 1920, propose rien moins que de dépecer ce qui reste de l’empire ottoman. Pour Mustafa Kemal et l’ensemble des Turcs, il apparaît insupportable. Le sultan sera mis hors-jeu, le territoire libéré, encore faut-il imposer ses frontières et son indépendance. Après des mois de négociations, Ismet Inönü, le fidèle lieutenant de Mustafa Kemal, signe avec les Alliés le Traité de Lausanne du 24 juillet 1923. Le texte reconnaît la légitimité du régime d’Atatürk et définit les frontières de la Turquie moderne.
La République peut être officiellement proclamée.
Surnommé « Gazi » (le Victorieux), Mustafa Kemal, le nouveau homme fort du pays déplace la capitale d’Istanbul à Ankara et remplace enfin le sultanat par une République. C’est chose faite le 29 octobre 1923. Mustafa Kemal est élu premier président de la République de Turquie. Depuis ce jour, les Turcs célèbrent chaque 29 octobre la “fête de la République”.

Le nouveau régime se dote d’une Constitution en avril 1924. Elle affirme le caractère intangible de la République, contre toute tentation de retour à l’ordre social et politique ancien. Elle promeut la citoyenneté turque (“Tous les habitants de la Turquie, sans distinction de religion ou de race, sont qualifiés de Turcs”) et proclame la langue turque comme langue officielle de la République.
Türk milletinin yeniden doğuşu ile kurulan Cumhuriyetin 91 yılını kutlamanın onur ve gururunu yaşamaktayız. Cumhuriyetimizin bugün Ulu Önder Atatürk’ün açtığı yolda çağdaş uygarlık seviyesine ulaşmak için olumlu atılımlar yaptığını büyük bir onur ve gururla görmekteyiz. Sonucunda ulusumuzu Çağdaş bir anlayışın ürünü olan Cumhuriyetimize kavuşturan bağımsızlık mücadelemizin de tüm dünyaya örnek olmasını temenni ederim.

Les réformes kémalistes
1924 : 1ère Constitution républicaine
1925 : loi sur le port du chapeau - interdiction du fez (Şapka devrimi)
1926 : Code civil et mariage civil
1927 : le Nutuk (discours)
1928 : Adoption d’un alphabet turc utilisant des caractères latins
1928 : abolition de la disposition constitutionnelle faisant de l’islam une religion d’Etat
1930 : loi d’émancipation des femmes
1934 : droit de vote des femmes
1934 : Loi sur les noms de famille (adı + soyadı)
1935 : Le dimanche remplace le vendredi
1937 : inscription des principes du kémalistes dans la Constitution dont le laïcisme
10 novembre 1938 à 9h05 : mort de Mustafa Kemal Atatürk
Qui est Atatürk ?

Mustafa Kemal nait en 1881 dans une famille d’origine paysanne à Thessalonique. Son père Ali Rıza Efendi [1] est d’abord petit fonctionnaire à l’administration des finances ottomane puis se lance dans le commerce du bois, mais sa mort, en 1893, place la famille dans une situation précaire. Mustafa abandonne tôt l’école pour accompagner sa mère Zübeyde hanim chez un oncle fermier.
Il entre à l’école des cadets de Thessalonique malgré l’opposition de sa mère qui veut en faire un prêtre. Il se donne à ses études avec beaucoup d’application et quitte Thessalonique à l’âge de 17 ans avec le surnom de « Kemal » (perfection) pour Monastir en Macédoine occidentale. En 1902, après de brillantes études à l’école militaire de cette ville, il suit des cours à l’Académie de guerre d’Istanbul, où sont formés les cadres destinés au grand état-major. En 1905, à 24 ans, il sort de l’École supérieure de guerre avec le grade de capitaine.
[1] Les Turcs ont gardé un grand sens de la hiérarchie et du respect. Ainsi ne s’adresse-t-on pas à quelqu’un par son nom mais par son prénom, auquel on accole un qualificatif poli ou affectueux. On dit Ayşe Hanım (Mme Ayşe) ou Turgut Bey (M. Turgut). On dit aussi par exemple « sœur » vendeuse (abla) ou « grand frère » boucher (ağabey).