18 mai 2024

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Berlin a dit à Nicosie d’oublier la possibilité de sanctions contre la Turquie

Publié le | par Engin | Nombre de visite 357
 Berlin a dit à Nicosie d'oublier la possibilité de sanctions contre la Turquie

Berlin a dit à Nicosie d’oublier la possibilité de sanctions contre la Turquie

Les responsables allemands en coordination avec Nicosie, après que la République de Chypre a déclaré au Conseil des affaires étrangères qu’elle utiliserait son droit de veto si les sanctions contre la Biélorussie n’étaient pas liées à celles contre la Turquie, ont déclaré que la perspective de sanctions contre la Turquie était un scénario lointain.

Les responsables allemands ont déclaré que les sanctions n’avaient aucun effet substantiel. Il s’agit, comme on l’a dit, d’une stratégie sans issue qui, au lieu de mettre la Turquie en ligne, intensifie ses défis et la conduit vers des positions plus extrêmes. L’Allemagne, après la réunion qui a eu lieu dans la capitale allemande, lorsque les contacts exploratoires entre la Grèce et la Turquie ont commencé cet été, poursuit ses initiatives à travers des contacts structurés avec Nicosie pour désamorcer la crise, ont déclaré à Kathimerini Chypre des sources diplomatiques étrangères.

L’Allemagne et la France étaient pleinement d’accord sur la manière de gérer le « veto » de Nicosie. La déclaration de Beaune appelant Nicosie à ne pas lier les sanctions de la Biélorussie à la Turquie n’est pas une coïncidence

Berlin a depuis longtemps indiqué clairement par sa position qu’elle souhaitait un agenda positif envers la Turquie. Le fait que les deux pays aient des relations économiques qu’ils ne souhaitent pas perturber joue sans aucun doute un rôle. Du moins de la part de l’Allemagne. Et l’insistance de Chypre pour des sanctions constitue un trouble. Mais au-delà de ses intérêts qu’elle veut sauvegarder, la position de Berlin est que les sanctions contre les individus et les entreprises n’ont aucune substance au-delà de la sémiologie et du symbolisme. Quant aux sanctions sectorielles recherchées par Nicosie, Berlin soutient qu’elles peuvent avoir un effet à long terme, mais pas dans le présent.

L’Allemagne a également envoyé le message que de nombreux pays qui ne se sont pas exprimés publiquement sont mécontents de la position adoptée par Chypre lundi dernier. Ce qu’ils notent, c’est que Nicosie devrait maintenant se concentrer sur la reprise des négociations sur le problème chypriote immédiatement après les `` élections ’’ dans les territoires occupés, comme annoncé par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, et devrait se limiter à l’inclusion de certains noms dans les sanctions liste. Les sanctions devraient stimuler les provocations turques, qui pourraient déborder sur la table des négociations. Ce n’est pas un hasard si Angela Merkel a appelé Nicos Anastasiades avant le conseil des affaires étrangères pour lui proposer sa médiation pour le départ des Yavuz de la région. Comme l’a révélé Kathimerini Chypre, le président Anastasiades avait également demandé le départ de Barbaros.

Le scénario Yavuz

Il n’est donc pas hors de question que le départ des Yavuz (et peut-être même le départ des Barbaros) soit considéré comme un règlement, afin que la République de Chypre puisse approuver les sanctions contre la Biélorussie sans les lier à la Turquie la semaine prochaine. Et puis ce départ pourra être présenté à l’intérieur comme une réussite de la position « affirmée » de Chypre.

La position française

La question du « veto » au 27 e sommet semble cependant devenir un scénario lointain. Et ce, non seulement parce que Nicosie, selon Josep Borrell, est la seule à la soutenir, mais aussi compte tenu de la forte pression des autres pays. Ce n’est pas un hasard si la presse internationale rapporte que la crédibilité de la politique étrangère de l’UE est en jeu, suite à son "échec’’ à approuver les sanctions contre la Biélorussie, mais également des rapports liant le "veto’’ de Chypre aux bonnes relations qu’elle entretient avec la Russie, qui favorise le régime de Loukachenko.

Ce qui a suscité de nombreuses questions, c’est la décision du ministre français des Affaires européennes Clément Beaune d’appeler Nicosie à cesser de lier la question des sanctions contre la Biélorussie à celles contre la Turquie. Un geste qui a suscité des interrogations, compte tenu des déclarations autrefois dures du président français Emanuel Macron envers la Turquie. "K" avait précédemment rapporté que la France soutenait les sanctions, essayant de faire pression sur la Turquie de cette manière pour les intérêts français en Libye. Ces derniers jours, Paris aurait changé son discours et recherché un dialogue constructif avec la Turquie. Selon des sources diplomatiques, la déclaration de Beaune était en pleine coordination avec Berlin, après que la France eut clairement indiqué à Berlin qu’elle était d’accord avec son école de pensée.

Nicosie semble ne pas s’attendre à une telle déclaration, les cercles notant que Chypre a surestimé et même mal interprété le soutien de la France. Cependant, en dehors des Français, l’attention de tous est également focalisée sur la différenciation de la position de la Grèce de celle de Chypre. La présidence précise qu’il n’y a pas de désaccords entre les deux pays, mais c’est la première fois que les deux pays diffèrent à un tel point. La Grèce est favorable à ne pas imposer de sanctions pour le moment, mais à créer une liste de sanctions potentielles au cas où la Turquie intensifierait ses provocations. Ce que la Grèce privilégie, c’est de créer des sanctions dissuasives et non punitives a posteriori. Dans Maximos Mansion, ils estiment qu’une issue où tout le monde sortira victorieux est la solution préférée.


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