Le Portugal considère que la Turquie a sa place en Europe
Le Portugal, qui prend la présidence de l’UE à partir du 1er juillet, ne voit pas la nécessité d’un débat sur les frontières de l’Union européenne en décembre prochain, comme le voudrait Nicolas Sarkozy.
"Toutes les négociations d’adhésion on un but : l’adhésion, une fois que les critères sont remplis", a expliqué le secrétaire d’Etat portugais aux affaires européennes.
Rappelons que pour éviter "en finesse" d’opposer un veto bloquant les travaux, Nicolas Sarkozy avait bien accepté que les négociations avec Ankara se poursuivent sur les dossiers techniques, mais avait obtenu que l’ouverture du chapitre sur l’Union économique et monétaire, qui implique l’adhésion, soit retiré, rendant son veto inutile, puisque parvenant au même résultat.
Il avait demandé qu’un débat soit organisé sur le statut final de la Turquie, dans on ne sait quel but sauf de refuser d’honorer les signatures ???
"Nous pensons qu’il est important, fondamental que la Turquie rejoigne l’Union européenne une fois qu’elle aura rempli tous les critères", a martelé Lobo Antunes, le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, sans mâcher ses mots.
Pour le débat demandé pour décembre, il a été catégorique :
"Après avoir conclu le traité, (nouveau traité censé remplacer la Constitution européenne) nous devons respirer un petit peu. Donnons du temps au temps"
Gageons que la contre-attaque anti-turquie devra démarrer sous une autre présidence : à compter du 1er janvier 2008 ?? Si Dieu le veut...