Le Cinéma Odyssée de Strasbourg à le plaisir de vous accueillir pour la 22èmes année consécutive le cinéma Turc qui se dérouleront du 1er décembre 2010 au 4 janvier 2011.
Ils vous proposeront comme chaque année de nombreuses rencontres avec des réalisateurs et des actrices de grands talents.
Les films présentés traduisent la grande variété des talents créateurs du cinéma turc, la riche diversité de leurs sources d’inspiration, la force émotionnelle dont ils sont porteurs tant pour ce qui concernent les films de fiction que des documentaires particulièrement remarquables.
Voici les films qui seront à l’affiche :
I Love You (Ay lav yu)
de Sermiyan Midyat avec Sermiyan Midyat, Kathie Gill, Steve Guttenberg, Mariel Hemingway
Turquie-2010-1h42-VOST
Quelque part en Mésopotamie dans le sud-est anatolien, un village qui ne figure sur aucune carte administrative et n’a donc pas d’existence officielle. Son nom Tinne, ce qui en kurde signifie « néant ». Le maire de Tinne multiplie les demandes pour la reconnaissance officielle de son village. Sans succès. C’est à ce moment que revient à Tinne le fils du maire, le jeune Ibrahim, la trentaine, le seul villageois à avoir des papiers officiels. Par le plus grand et le plus improbable des hasards survient également à Tinne une jeune américaine, Jessica. Les deux jeunes tombent amoureux l’un de l’autre. Dès lors, la réalisation de leur amour passe par la reconnaissance officielle de Tinne. La patrie de l’amour sera-t-elle Tinne ou l’amour restera-t-il sans patrie ? Pour le savoir, il suffit de voir ce film brillant et drôle.
Wow, mon Pote (Vay Arkadas)
de Kemal Uzun avec Erdal Tosun, Pamela Spence, Bihter Dinçel, Bülent Çolak
Turquie-2010-1h40-VOST
Maniaque, Tic et Gode ont grandi dans la rue dans un quartier périphérique d’Istanbul. Voleurs de voitures quand ils étaient plus jeunes , il mênent maintenant une vie rangée. Mais quand le père de l’un d’eux tombe gravement malade et doit subir une opération très coûteuse, les trois compères décident de reprendre du service pour la bonne cause. Hélas, les ennuis vont vraiment commencer quand ils ouvriront le coffre des voitures volées...
« Une comédie menée à un rythme d’enfer qui jette un regard aigü sur les paradoxes de la société turque. »
Le Sommeil de la Princesse (Prensesin Uykusu)
de Çağan Irmak avec Sevinç Erbulak, Ayşe Nil Şamlıoğlu, Genco Erkal, Işıl Yücesoy
Turquie-2010-1h50-VOST
Aziz qui travaille comme employé dans une bibliothèque, mène une vie paisible et sereine dans son petit monde. Un jour, Seçil, propriétaire d’un nouveau salon de coiffure du quartier et sa fille Gizem de 10 ans emménagent dans l’immeuble où habite Aziz. La vie d’Aziz s’anime avec l’arrivée de ses nouveaux voisins. En fait Seçil et sa fille fuient un affreux macho violent. Celui-ci les retrouve et frappe la petite Gizem qui tombe dans un profond coma. La gentillesse et l’affection d’Aziz, orphelin lui aussi et battu dans son enfance, vont permettre de faire sortir du coma la petite
fille. Une belle fable sur l’amour pour changer la vie. La vie ne vaut peut-être rien quand on est humble mais grâce à l’amour rien ne vaut la vie. Autrement dit, les gens pauvres, avec un peu d’humanité, ne sont pas de pauvres gens.
« Un film émouvant. »
Kosmos
de Reha Erdem avec Sermet Yeşil, Türkü Turan, Hakan Altuntaş, Sabahat Doğanyılmaz
Turquie-2010-2h02-VOST
Kosmos est un voleur qui fait des miracles. Il débarque en pleurs dans une ville frontalière oubliée, comme un fugitif. Dès son arrivée il sauve un petit garçon de la noyade dans la rivière et est reconnu comme l’homme qui fait des miracles. C’est un personnage assez curieux. Il semble ne jamais manger ni dormir. Un de ses talents les plus étonnants est sa faculté de grimper dans les arbres les plus hauts avec une agilité hors du commun. Il a également son franc-parler et surprend les gens de la ville quand il dit qu’il cherche l’amour. Après son arrivée, les vols se multiplient subitement dans les petits magasins. Vols et miracles se succèdent et les gens apprennent bientôt que Kosmos a un don de guérisseur…
« Palme d’or au Festival d’Antalya. A ne pas manquer. »
5 Villes (Beş Şehir)
de Onur Ünlü avec Bülent Emin Yarar, Beste Bereket, Tansu Biçer
Turquie-2009-1h36-VOST
Aydin est un policier qui vient d’être nommé à un nouveau poste à Istanbul. Tout en essayant de s’habituer à sa nouvelle vie dans la grande ville, Aydin tombe amoureux d’une jeune femme, Mehtap, qui travaille dans un magasin de bonbons dans le quartier de Beyoğlu. Mais Aydin ne sait pas comment faire pour que Mehtap sache qu’il existe. De la même manière, Sevket, un jeune homme qui a abandonné ses études de droits et qui maintenant vend des jouets dans la rue pour gagner sa vie, est amoureux de Dilek, une autre fille du magasin de bonbons, à qui il n’ose pas avouer ses sentiments. Aydin va rencontrer Dilek et ses sentiments incontrôlables vont se détourner vers elle…
« Un beau film signé par un réalisateur talentueux, l’un de nos préférés. »
Mahpeyker : La Sultane Kösem (Mahpeyker : Kösem Sultan)
de Tarkan Özel avec Selda Alkor, Damla Sönmez, Gökhan Mumcu
Turquie-2010-1h53-VOST
L’ascension d’une jeune fille ramenée comme prisonnière par les troupes ottomanes à Istanbul. Elle se retrouve au harem du palais de Topkapi où elle attire l’attention du Sultan Ahmet I qui, séduit par la jeune fille et contre les intrigues du sérail et les traditions en cours, la prend pour femme et lui donne le nom de Mahpeyker. La Cour du palais Ottoman parvient à l’éloigner du Sultan au prétexte de parfaire son éducation. Le destin pourtant réuni le Sultan et sa bien-aimée. Elle lui donnera un enfant qui montera plus tard sur le trône avec le titre de Murat IV. Mais Ahmet I meurt à l’âge de 28 ans, dès lors Mahpeyker devenue Sultane Mère avec le surnom de
Kösem fera tout pour ouvrir la voie, à coup d’intrigues impitoyables, pour préparer l’ascension au trône de son fils, le futur Murat IV. Le film nous raconte le destin d’une femme du harem devenue épouse puis Sultane Mère, toute entière occupée à compenser son statut inférieur de femme pour exercer les rênes du pouvoir et influencer la politique du Sérail.
« Beau film à costumes sur les paradoxes de l’histoire. »
Demande à ton Coeur (Yüregine sor)
de Yusuf Kurçenli avec Tuba Büyüküstün, Kenan Ece, Hakan Eratik
Turquie-2010-1h45-VOST
Une belle histoire d’amour qui se situe à la fin du 19ème siècle entre la jeune Esma et le beau Mustafa. Mais celui-ci est en fait de confession chrétienne et est obligé de le cacher. Il se fait passer pour musulman aux yeux de tous, y compris aux yeux d’Esma. L’évolution de l’Empire amène la possibilité pour les chrétiens de déclarer publiquement leur confession mais si Mustafa le fait, il perd la possibilité de vivre avec Esma. Mustafa finit par avouer à Esma sa véritable religion qui l’accepte. Les deux amants se préparent à s’enfuir mais un événement inattendu les en empêche, les condamnant à vivre un amour interdit. Pour surmonter les obstacles engendrés par cette époque, les deux amants vont être obligés d’entrer dans la légende.
« Un film plein d’émotion. A ne pas rater ! »
Ahmet Kaya : le démocrate fatigué (Yorgun demokrat – Ahmet Kaya)
de Can Dündar
Turquie-1996-59mn-VOST
« Ahmet Kaya : le démocrate fatigué » ou le « Folk Song » du coup d’état du 12 septembre. Ce documentaire parle de la naissance d’une étoile issue des tourments et des souffrances engendrés par le coup d’état du 12 septembre 1980. Cette star a pour nom Ahmet Kaya. L’émergence et l’élévation de cette étoile sont parallèles aux agitations collectives et culturelles des années 1980.
Emprisonné le 12 septembre, Ahmet Kaya est relâché peu après mais se retrouve sans aucune branche à laquelle s’accrocher. Il décide alors de sortir une nouvelle cassette pour se faire remettre en prison. Il n’est pourtant pas emprisonné et en instant il devient célèbre. Le film nous raconte l’histoire tragi-comique de ce succès inattendu ; un succès qui va contribuer à transformer la culture des révolutionnaires en une culture arabesque et folklorique. Au passage, nous découvrons un portrait attachant d’Ahmet Kaya.
« A voir absolument. »
Opération Gladio – Ergenekon
de Can Dündar
Turquie-1997-44mn-VOST
La Turquie a enfoui dans les profondeurs de sa mémoire le plus grand scandale de l’histoire de sa république, qui plus est en apposant à ce scandale le sceau « ultrasecret ». Un dimanche soir du mois de novembre 1996, aux abords de la ville de Susurluk, survient un accident de voiture concernant une puissante berline Mercédès. De la voiture accidentée on retire morts ou blessés, un député du parti au pouvoir, un responsable de la sécurité, un chef mafieux recherché par toutes les polices du monde, des armes, des dossiers ultra-sensibles… Bref, tous les indices d’un réseau clandestin destiné à prendre le contrôle de l’état, révélant les relations troubles entre la Mafia et le pouvoir, une organisation illégale composée d’extrémistes nationalistes et de mafieux : un scandale incroyable mais vrai. Scandale vite étouffé dans les procédures d’une enquête qui s’est rapidement dispersée de manière à ce que la vérité dans son intégralité n’éclate pas au grand jour.
Pourtant le parlement avait diligenté une commission parlementaire. Les procureurs s’étaient fortement mobilisés sur cette affaire, l’opinion publique s’était également mobilisée pour demander des comptes et les médias s’étaient engagés pour faire éclater la vérité, voulait-on croire. Pourtant cela ne s’est pas produit.
Toute une organisation de type Gladio laissait deviner son existence ainsi que l’existence d’un état dans l’état. Cette pieuvre étendait ses tentacules dans les pires épisodes récents de l’histoire de la Turquie : allant des activités illégales de groupes mafieux et nationalistes utilisés par des forces restées obscures, des forces également impliqués dans la concurrence entre les services secrets, dans la création de « bureaux spéciaux », dans des opérations de répression illégales dans le sud-est anatolien contre les séparatistes du PKK mais aussi les kurdes, dans les provocations et la stratégie de la tension précédant le coup d’état du 12 septembre, ainsi que dans l’attentat contre le 1er Ministre Turgut Özal. Cette opération Gladio appelé « Ergenekon » est le sujet de ce documentaire qui dénonce le fait que rien de sérieux n’a été fait pour mettre à jour ces initiatives criminelles.
« Un sujet incontournable à voir absolument pour réfléchir enfin. »
Mommo
de Atalay Taşdiken avec Elif Bülbül, Mehmet Bülbül, Mete Dönmezer, Mustafa Uzunyılmaz
Turquie-2009-1h34-VOST
Ayse et Ahmet vivent dans la maison de leur grand-père Hasan. Après la mort de leur mère, leur père Kazim s’est remarié et sa nouvelle femme ne veut pas avoir les enfants chez elle. Kazim ne se soucie guère de ses enfants ce qui met Ahmet en rage tandis que sa petite soeur Ayse va encore voir son père de temps en temps. Hasan, qui est handicapé par les maux de son âge, ne peut pas bien s’occuper de ses petits-enfants…
« Un film sensible et émouvant au point d’être bouleversant. »
La Corne d’Or / Haliç – Altin Boynuz
de Erden Kiral
Turquie-2010-1h15-VOST
« La Corne d’Or – Haliç », un quartier magique d’Istanbul aux multiples mosquées sur l’or desquelles le soleil scintille donnant ainsi à ce quartier son nom de Corne d’Or. Un bras du Bosphore y emmène le trafic agité de mille et un bateaux et l’envoûtant spectacle d’une incroyable agitation terrestre et maritime.
Les immeubles constituent un incroyable patchwork de bâtiments anciens et nouveaux découpés par des ruelles estompées où résonne la rumeur d’une vie particulière. La passé vit le présent et prépare un futur qui s’enveloppe dans les habits de l’histoire. Dans cette rumeur de la vie, la pluralité des cultures et des religions qui ont fait la richesse d’Istanbul s’enchevêtrent dans un spectacle cinématographique signé par un des maîtres du cinéma turc, Erden Kiral. Le regard du cinéaste met en scène les souvenirs d’un athénien qui revient sur les lieux de son enfance et de sa jeunesse : l’agitation de la vie avec son cortège de couleurs et de sonorités au prisme des souvenirs de cet exilé de retour sur les lieux de son enfance.
« Un film à voir pour vivre, le temps d’une projection, à Istanbul toute la magie fascinante de la Corne d’Or. »
La Saison de la Chasse (Av Mevsimi)
de Yavuz Turgul avec Cem Yilmaz, Şener Şen, Cetin Tekindor, Melisa Sözen
Turquie-2010-2h23-VOST
D’un côté Ferman, un policier expérimenté aux intuitions tranchantes qui lui valent le surnom de « chasseur » (remarquablement interprété par Şener Şen), de l’autre, Idris (superbement interprété par Cem Yilmaz), surnommé le Fou rien que par les regards qu’ils lancent. Tous les deux travaillent à la police criminelle et sont aussi liés qu’un père et un fils. A côté d’eux, un troisième personnage, calme et silencieux, jeune diplômé d’anthropologie : Hasan. A l’occasion du meurtre d’une jeune fille, l’enquête va conduire nos trois policiers à s’affronter à tout un réseau de trafiquants, avec à leur tête un des hommes les plus riches du pays, Battal Çolakzade. Le développement de l’enquête va modifier irréversiblement la vie de ces trois policiers. L’expérimenté Ferman, qui par ailleurs s’occupe de sa femme gravement malade, Idris le Fou, passionnément amoureux de sa femme Asiye (Melisa Sözen) dont il vient de se séparer et le jeune diplômé Hasan, totalement étranger à ce monde du crime.
« Un beau film à découvrir toutes affaires cessantes. »
Pour tout renseignement :
3, rue des Francs-Bourgeois
67000 STRASBOURG
TEL : 03-88-75-11-52 / FAX : 03-88-75-12-71
m@il : cinemaodyssee@gmail.com