Les 280.000 Tatars de Crimée à qui la Turquie attribue une importance particulière constituent les 13% de la population, selon le ministère des Affaires étrangères.

La République autonome de Crimée a une place particulière dans les relations turco-ukrainiennes en raison de la présence en Turquie de plusieurs citoyens d’origine tatare et de Crimée, des liens historiques et culturels avec la région et de l’importance géographique et stratégique de ces lieux.

La politique de la Turquie prône la cohabitation des Tatars de Crimée comme des citoyens fidèles avec les citoyens ukrainiens, tout en préservant leur identité culturelle.

Les relations en Ukraine avec les Tatars de Crimée sont menées sous la connaissance des autorités ukrainiennes et des contributions sont faites à la résolution des problèmes de statut, de logement et d’éducation des Tatars de Crimée en coopérant avec les responsables ukrainiens.

La Turquie a réalisé plusieurs projets de logement, d’infrastructure, d’éducation et dans d’autres domaines semblables pour assurer le développement socio-économique de la région, par l’intermédiaire de différents établissements et notamment l’Agence turque de coopération et de coordination qui dispose d’un office de coordination de programme à Aqmescit (Simferopol), la capitale de la République autonome de Crimée.

On demande également l’inauguration d’un consulat général actif à la capitale de la République autonome de Crimée qui entre dans le champ d’action de l’ambassade turque à Odessa.

Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoğlu qui expriment les problèmes des Tatars de Crimée lors des entretiens avec les responsables ukrainiens et qui accueille en Turquie les représentants de la communauté tatare de Crimée, prend soin à effectuer une visite en République autonome de Crimée lors de ses déplacements en Ukraine et à entendre les problèmes directement des personnes intéressées.

Dans ce contexte, des entretiens quadripartites ont commencé en 2012 à l’initiative de M. Davutoğlu avec le ministre ukrainien des Affaires étrangères de l’époque, le Premier ministre de la République autonome de Crimée et le président de l’Assemblée nationale tatare de Crimée, afin de procéder à des échanges de vue sur la résolution des questions des Tatares de Crimée.

Par ailleurs la Turquie soutient l’initiative de l’Assemblée nationale tatare de Crimée, d’organiser un forum international avec l’aval et la participation des autorités ukrainiennes et sous l’égide du Haut commissariat des minorités nationales de l’OSCE, visant à aborder les problèmes de la communauté tatare de Crimée.