La Turquie a porté à l’ordre du jour de l’UNESCO la destruction du patrimoine culturel et culturel syrien.

Les destructions qui ont gravement endommagé l’ancienne ville d’Alep, un site inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1986, et notamment la destruction du minaret de la Grande mosquée Omeyyade d’Alep jeudi dernier, ont poussé le ministère des Affaires étrangères de Turquie à porter cette question devant l’Assemblée de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture.

Gürcan Balik, représentante permanente de la Turquie auprès de l’UNESCO a notamment critiqué le régime syrien pour son inaction et sa contribution à la destruction du patrimoine culturel et cultuel de la Syrie.

La délégation syrienne s’est contentée d’accuser la Turquie. Elle a notamment avancé que des objets historiques syriens étaient sortis du territoire de manière illégale depuis la Turquie.

La tension est montée dans la salle de réunion. Le représentant des Etats-Unis a apporté son soutien à la Turquie et a accusé le régime de Damas d’être à l’origine de la destruction du patrimoine syrien.

La Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a exprimé sa profonde tristesse quant à la destruction du patrimoine syrien. Elle a indiqué que des mesures vont être prises pour empêcher sa disparition.

La Directrice générale a rappelé à toutes les parties les obligations de la Syrie au titre de la Convention de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé, dont la Syrie est un Etat partie.

Alep, inscrit sur la Liste du patrimoine mondial

La Grande mosquée Omeyyade, qui se trouve au cœur de l’ancienne ville d’Alep, a déjà été sévèrement endommagée par un incendie au cours des combats qui ont eu lieu dans l’ancienne ville en octobre 2012.

L’ancienne ville d’Alep a été inscrite sur la Liste du patrimoine mondial en 1986 en reconnaissance de « son style architectural arabe rare et authentique ». Elle témoigne du développement culturel, social et technologique de la ville depuis la période mamelouk. C’est l’un des six sites syriens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial.