Le licenciement d’une présentatrice d’une chaîne de télévision privée dont le décolleté avait été jugé un peu trop plongeant par un vice-Premier ministre du gouvernement islamo-conservateur au pouvoir à Ankara fait des vagues en Turquie.
Dans un entretien accordé jeudi au quotidien Hürriyet, la jeune femme, Gözde Kansu, a accusé son employeur, la chaîne ATV, d’avoir cédé aux pressions des autorités.
"C’est ridicule, c’est pathétique (...) j’en ai assez de ces débats sur le corps des femmes. Me sacrifier était la chose la plus facile à faire et ils l’ont faite", s’est indignée l’ex-présentatrice.
Dimanche, le vice-Premier ministre Huseyin Celik, également porte-parole du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, s’était publiquement ému de la robe très échancrée portée par Gözde Kansu la veille.
"L’animatrice d’un jeu hier (samedi) portait une robe qui n’était pas acceptable. Nous ne nous mêlons pas de la vie des gens mais c’était trop", avait jugé M. Celik, sans nommer Gözde Kansu.
Deux jours plus tard, les médias turcs ont rapporté que la jeune femme avait été licenciée par le producteur de son émission, suscitant une avalanche de réactions indignées.
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