Des membres de l’armée arménienne a visité des bases militaires turques déployées le long de la frontière entre les deux pays pour contrôler la conformité d’Ankara à un traité de contrôle international des armes.

Des représentants de l’armée arménienne se sont rendus en Turquie le 26 novembre et ont vérifié pendant une semaine les systèmes et matériels militaires dans les villes frontalières de Kars et Igdir. Les deux unités contrôlées font partie de l’armée turque déployée dans le nord du pays. Selon une déclaration du ministère de la Défense arménienne, les officiers arméniens ont également tenu une réunion d’information avec les commandants militaires turcs sur les questions de combat, de formations et des questions générales.

La déclaration ajoute que l’inspection n’a détecté aucune violation des forces conventionnelles en Europe (FCE) par Ankara. Signé en 1990 et révisé en 1999, la FCE impose des limites spécifiques concernant le déploiement des troupes et des armes lourdes de la côte de l’Atlantique à l’Oural en Russie. Plusieurs pays de l’ex-URSS dont l’Arménie, la Géorgie ainsi que l’Azerbaïdjan ont adhéré au traité après l’indépendance.

Les signataires de la convention sont autorisés à s’inspecter respectivement pour contrôler le respect des normes.

Les inspections par les forces armées arméniennes et turques ont eu lieu malgré l’absence de relations diplomatiques entre les deux Etats voisins. Ni l’Arménie ni la Turquie n’ont observé de violations de la FCE.

En revanche, à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, l’Arménie a longtemps été accuséé d’avoir dépassé les quotas d’armes égales. L’Arménie conserve une grande partie de son armement dans le Haut-Karabagh, territoire azérbaïdjannais sous l’occupation militaire de l’Arménie. Les fonctionnaires arméniens, pour leur part, ont prétendu que Bakou ne respecte pas les normes internationales concernant ses installations militaires.