Ayant récemment publié et intitulé "Free Uyghur" et qui constitue une formidable opportunité d’achat solidaire, l’auteur nous avertit sur l’imminence de la situation
UN GENOCIDE FINALISÉ ?
Le 3 octobre prochain aura lieu à Paris une manifestation de soutien aux Ouïgours de protestation envers la politique de répression génocidaire dictée par le président chinois Xi Jinping.
Le temps est de plus en plus compté pour les membres du peuple turcique qui a la malchance de se trouver à l’extrémité ouest de la Chine, ce qui le rend gênant aux yeux des dirigeants de l’ex-Empire du Milieu dans la perspective de son développement de la nouvelle Route de la Soie.
Tristesse, abattement toutefois, encore un peu d’espoir. C’est ce qui anime le regard des résidents ouïgours et de leurs représentants en France comme Miqdemir, Halim ou encore Erkin. Avec l’appui en France des politiciens R. Glucksmann et A. Gattolin, avec les actions, toujours depuis l’Hexagone, de personnalités comme Dilnur Reyhan ou Fiorella Luna.
AMER CONSTAT
Oui ! Les Ouïgours sont en train de souffrir comme des martyrs. En cause les traitements cruels dont ils sont l’objet dans leur portion de territoire sous administration chinoise. Incarcération, maltraitance, tortures physiques et psychiques, la mort. Voilà le paysage lugubre au milieu duquel la population turcophone de Chine est en train de lutter pour survivre.
DE LA CONTRAINTE A LA SANCTION
Effectivement, les Turcs de Chine sont soumis depuis une décennie à des contrôles répétés, journaliers, intempestifs au cours de leur moindre déplacement, y compris d’un simple quartier à un autre. Une façon de procéder qui a franchi le cap du harcèlement avec le dispositif de reconnaissance faciale allié à la vérification du contenu de chaque téléphone mobile.
UNE COURSE CONTRE LA MONTRE
Dans la ligne droite de cet état de fait, la démographie se trouve contrariée avec des stérilisations forcées de femmes appartenant à la minorité turco-sunnite autochtone du Turkestan. Une tentative de substitution de peuplade en implantant des colons Han. Une manière d’agir relevant officiellement de la lutte contre le séparatisme lié au terrorisme de matrice islamiste. Ce qui est à la fois inique et non exact à 100% puisque certes les Ouïgours sont en immense majorité d’obédience musulmane, mais qu’ils comptent aussi des gens de croyance chrétienne ou des adeptes du Chamanisme. De plus, ils comptent dans leurs rangs un certain nombre de laïcs hostiles à toute forme de califat. À ce rythme, les cinq prochaines années risquent de voir décliner fortement la population autochtone, donc légitime, du Turkestan Oriental.
Le présent tableau d’ensemble offre une vision catastrophiste, mais en rien exagérée. Il est profondément regrettable que les médias aient peu relayé ces informations pourtant utiles pour la prise de conscience et d’éthique en général.
Pendant qu’il en est encore temps, unissons-nous tous pour aider les Ouïgours : Chrétiens, Juifs, Musulmans, donc les Trois Religions du Livre, puisque le Monothéisme est gravement menacé en Chine. Cessons nos querelles et que croyants et athées se réunissent autour d’une même cause relevant prioritairement de l’humanitaire. Le 21ᵉ siècle est pour l’instant indigne de son statut de siècle supposé avancé. Dans cette optique, partageons nos idées et nos informations et achetons le livre "Free Uyghur" (publié aux Editions Saint-Honoré), essai géopolitique rédigé en français, destiné à aider les Ouïgours et leur tissu associatif.
Gianguglielmo /Jean-Guillaume LOZATO, professeur d’italien à L’ENSG et à International Paris School of Business, chargé de cours à l’Université Paris-Est. Auteur de recherches universitaires sur le football italien en tant que phénomène de société.