Le conseil d’Etat turc a décidé de destituer jeudi un maire DTP de Diyarbakir, la principale ville du sud-est anatolien, pour avoir instauré sans autorisation le kurde dans les services municipaux, a rapporté l’agence Anatolie.
Abdullah Demirtas, maire de Sur, petite commune du centre de Diyarbakir, avait prôné au début de l’année des "services multilingues à la population".
Une cour du conseil d’Etat a statué à l’unanimité que l’usage d’une langue outre que le turc dans les écrits "officiels" était contraire à la Constitution et n’était pas légale.
La plus haute cour administrative du pays a également décidé de dissoudre le conseil municipal de la commune qui a donné son feu-vert à la décision du maire sans en avertir les autorités supérieures.
M. Demirtas, membre du parti DTP, proche de l’organisation teroriste kurde PKK, avait déjà été jugé et acquitté pour cette affaire par une cour pénale.
La Turquie a octroyé des droits culturels aux Turcs d’origine kurde. Le kurde est utilisé dans la vie quotidienne mais le turc reste la langue officielle dans les établissements publics, dont les municipalités.