Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a appelé samedi à un arrêt immédiat des manifestations qui se poursuivaient samedi pour la deuxième journée consécutive à Istanbul.
« J’appelle les manifestants à mettre fin immédiatement à leur mouvement pour éviter plus de dommages aux visiteurs, aux piétons et aux commerçants », a déclaré samedi Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, dans une intervention télévisée alors que des manifestations se poursuivaient samedi pour le deuxième jour consécutif à Istanbul.
Le chef du gouvernement a promis de ne pas laisser le chaos régner sur la place Taksim, le cœur de la contestation. « La police y était hier, elle y est de service aujourd’hui et le sera encore demain parce que la place Taksim ne peut pas être un endroit où les extrémistes font ce qu’ils veulent », a-t-il dit.
« Il est vrai qu’il y a eu des erreurs, et des actions extrêmes dans la réponse de la police », a-t-il reconnu, ajoutant qu’une enquête avait été ordonnée par le ministère de l’Intérieur.
Pour Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis 2002, les protestataires utilisent le projet d’aménagement urbain pour tenter de déstabiliser le pouvoir. « Tous les quatre ans, nous organisons des élections et cette nation exprime son choix. Ceux qui ont un problème avec la politique menée par le gouvernement peuvent exprimer leur point de vue dans le cadre du droit et de la démocratie », a-t-il lancé.
A l’origine de la colère des habitants en effet, l’arrachage de plusieurs arbres dans le parc Gezi situé place Taksim. Les incidents ont débuté lorsque des policiers ont délogé à l’aide de canons à eau et de gaz lacrymogènes quelques centaines de personnes qui campaient dans un parc de la place Taksim, aucœur de la mégapole turque, pour empêcher le déracinement de 600 arbres dans le cadre d’un projet d’aménagement urbain.