Décidément, ça fuit de tous les côtés sur notre bonne vieille Terre. Alors que la fuite retentissante “Panama papers” commence à faire de vrais dégâts dans les milieux politiques, financiers et sportifs de nombreux pays, c’est au tour de la Turquie d‘être la cible d’un piratage spectaculaire. Les données personnelles de pas moins de 50 millions de citoyens, dont celles des plus hauts dirigeants du pays, ont été volées par des pirates informatiques, semble-t-il ces derniers jours, et offertes en pâture sur le réseau internet.

Bonjour les dégâts !

L’agence nationale de presse Anatolie a livré l’information ce mercredi matin, relayée maintenant par les médias turcs. Le ministre de la Justice, Bekir Bozdag, a indiqué que cette fuite pourrait provenir d’un pillage d’une base de données de l’instance électorale : 50 millions, c’est effectivement le nombre d‘électeurs sur une population de plus de 78 millions d’habitants. Pour sa part, le parquet d’Ankara a annoncé qu’il avait ouvert une information judiciaire.

Dans cette base de données sont rassemblés notamment l’adresse de chaque électeur, sa date et son lieu de naissance, le nom de ses parents, etc. Au cours des dernières années, la Turquie s’est rendue compte à ses dépens que sa sécurité informatique était loin d‘être au point. Mais cette fois, le pouvoir islamo-conservateur de Recep Tayyip Erdogan, et certains observateurs, y voient une mauvaise intention très politique.

Les données personnelles du président et du Premier ministre, Ahmet Davutoglu, sont apparemment déjà exploitées sur la toile. Le chef de l’Etat ne s’est pas fait beaucoup d’amis ces derniers temps.

Source : Euronews