La Turquie a signé avec le secrétaire général de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS), basée sur le partenariat entre la Chine et la Russie et comprenant actuellement six membres, un accord instituant la Turquie “partenaire de dialogue” dans cette organisation. Cela signifie que la Turquie peut désormais suivre les délibérations de l’OCS, et cela peut n’être qu’un premier pas vers une participation plus large sinon complète. Son statut (qu’elle partage avec la Biélorussie et le Sri Lanka) est néanmoins inférieur à celui d’“observateur” qui a été octroyé à l’Inde, à la Mongolie, à l’Iran au Pakistan et à l’Afghanistan.
Nous avons largement évoqué les conditions, parfois inattendues ou incertaines, bien souvent contradictoires ou antagonistes, qui ont conduit la Turquie à ce rapprochement avec l’OCS, dans nos textes du 30 juillet 2012 et du 2 février 2013. Cette évolution spécifique est si inattendue, par rapport à ce qui semble être l’évolution générale de la Turquie depuis 2011, qui la place dans des situations parfois de confrontation avec la Russie, la Chine, voire avec l’Iran (crise syrienne, question des antimissiles BMDE), que cette possibilité de rapprochement de l’OCS avait souvent été évoquée comme une “plaisanterie” (ce qu’elle était paraît-il, au départ, lorsque Erdogan en parla à Poutine le 25 juillet 2012). Dans nos commentaires, nous présentions la chose par rapport à ces diverses circonstances contradictoires et autres interférences, essentiellement comme un miroir du désordre et de l’absence de sens des relations internationales, et nous conservons sans aucun doute cette interprétation, – tout en admettant qu’il y a une réelle logique constructive et sensée pour la Turquie à chercher à entrer dans l’OCS, par exemple beaucoup plus que dans son soutien des rebelles anti-Assad. (Le désordre étant pour une part importante imposé par les exigences de la politique-Système, dont l’objet exclusif est la déstructuration et la dissolution, et par les réactions erratiques des directions politiques inféodées au Système.) (...)
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