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"Le Docteur Riza Nur est décédé : C’est un grand patriote et un grand intellectuel qui disparaît", Beyoğlu (journal dirigé par Gilberto Primi, un Italo-Levantin d’Istanbul), 9 septembre 1942 :
"L’ancien député de Sinop, le Dr Riza Nour, est décédé subitement avant-hier chez lui, immeuble à appartements Sülün au Taksim. Le défunt était mêlé intimement durant les quelques quarante dernières années, à la vie politique turque. Né en 1879 à Sinop, il avait quitté avec le grade de capitaine l’école militaire de médecine. Lors de la Constitution de 1908, il avait été élu député de sa ville natale. Esprit indépendant, il n’avait pas tardé à quitter le parti Union et Progrès pour adhérer au parti Entente Libérale qu’il abandonna également d’ailleurs [en raison de son ralliement à la résistance kémaliste]. Au milieu des réunions tumultueuses du Parlement d’alors, la personne du Dr Riza Nur s’affirmait toujours nettement.
Sur le terrain médical et scientifique, le Dr. Riza Nur a eu le mérite de créer en Turquie, les cours d’orthopédie. Il est aussi l’auteur de publications nombreuses tant de caractère politique que de caractère médical.
Au cours de la Guerre de l’Indépendance, il avait rallié la Grande Assemblée et il s’était révélé un nationaliste et un patriote ardent. Il remplit de maintes fonctions, détint successivement les portefeuilles de l’Instruction Publique, des Affaires étrangères, de la Santé publique. Il avait été désigné également comme délégué de la Turquie pour la conclusion des traités de paix avec la Russie et l’Ukraine. A Lausanne, il avait figuré comme second délégué de la Turquie. Le Dr. Riza Nur s’était retiré de la vie politique en 1924.
Depuis, il avait beaucoup voyagé : il avait séjourné assez longtemps à Paris et au Caire [il revint en Turquie après la mort d’Atatürk].
Le bagage intellectuel du défunt comprend 48 ouvrages dont une « Histoire turque » en 14 volumes ; il laisse 24 ouvrages encore inédits.
Pendant son séjour en Egypte, il avait publié une revue intitulée « Türk Bilig Revüsü » et des études très approfondies sur Namik Kemal. Ces temps derniers, il avait entrepris à Istanbul la publication d’une revue politique, « Tanridag » [où écrivait Nihal Atsız ] dont 18 numéros ont déjà paru ; le 1er est sous presse. Le Dr. Riza Nur y soutenait brillamment la thèse que le fondement de la nation est constitué par la race, le sang ; le rôle de la langue et de la culture n’est qu’accessoire.
A propos du décès du Dr. Riza Nur, M. Peyami Safa [écrivain de tendance panturquiste, qui se rapprochera du DP dans les années 50] écrit notamment :
« La place me manque, ici, pour rendre hommage aux qualités morales de cet homme pur et droit qui a fait don de sa bibliothèque natale et qui a écrasé toujours avec mépris, durant sa vie politique, tous les intérêts personnels. Les services historiques qu’il a rendus à la Conférence de Lausanne ont été reconnus publiquement, à la G.A.N., par l’équitable Ismet Inönü , le héros de Lausanne.
Nous avons appris ultérieurement en détail comment il avait combattu à Lausanne les capitalistes étrangers qui voulaient torpiller notre cause de l’intérieur et comme, par surcroit, il a lutté aussi contre les Hüseyin Cahit et les Cavit. » " (p. 4)
Alexandre Khatissian , Eclosion et développement de la République arménienne, Athènes, Editions arméniennes, 1989 :
"L’affaire du Foyer passa en Sous-commission le 15 décembre (1922). Le délégué italien Montana, ambassadeur d’Italie à Athènes, présidait. Laroche représentait la France, Rumbold l’Angleterre. Cette conjonction de personnes était heureuse. Le Dr. Riza Nour, second délégué turc, médecin de profession, et qui à Moscou et à Alexandrapol s’était âprement élevé contre le Foyer, représentait son pays.
Ce jour-là, la Sous-commission tint deux séances. On batailla autour de l’ordre du jour : fallait-il ou non y inscrire l’affaire du Foyer ? Le Président prononça un fort beau discours au nom de l’humanité, de la conscience internationale. Rumbold et Laroche firent chorus. Riza Nour exigea la suppression de la question du Foyer arménien. A la fin des fins, elle fut tout de même maintenue à l’ordre du jour, mais ne fut pas examinée quant au fond. Le même soir, le Dr. Riza Nour devait aller voir le président pour un entretien particulier. La séance suivante était fixée pour le 18 décembre." (p. 397)
"Le 9 décembre, à cinq heures de l’après-midi, Krafft-Bonnard [pasteur et arménophile suisse] a eu un entretien très intéressant avec Riza Nour. Ce dernier lui a dit : "En aucun cas nous ne ferons la moindre concession pour le Foyer. Nous sommes prêts à la rupture sur cette question. Les Arméniens se démènent en vain. Il faut qu’ils comprennent que les Alliés n’iront par rompre pour le Foyer. Cela, nous le savons. Samedi, j’ai quitté la séance parce que Montana m’avait promis qu’il prononcerait quelques mots seulement en faveur du Foyer pour satisfaire l’opinion publique, mais j’ai vu qu’ils allaient trop loin, Rumbold surtout... Et je suis parti. Laissons signer le traité, s’apaiser les passions, s’écouler le temps, recommençons à vivre d’une vie normale (beaux-arts, sciences, production, sociétés de bienfaisance, etc.) , et nous verrons s’établir un modus vivendi. Il n’y a ni d’autre voie ni d’autre moyen". Krafft lui ayant répliqué : "Le peuple Arménien souffre et peut être poussé à des actes de désespoir" , Riza Nour a rétorqué sur un ton chagrin : "Mais, sachez le bien, si nous acceptons le Foyer ici, nous ne pourrons plus retourner à Angora. On nous tuerait là-bas. Oui, le peuple Arménien souffre, mais nous aussi nous souffrons ! Que les Alliés répondent de l’enfer qu’ils ont créé !"
Le 10, nous avons préparé pour Bonar Law, Poincaré, Mussolini et Harding des télégrammes aux termes desquels il leur est demandé d’inclure le Foyer dans le traité." (p. 413)
"La conférence de Lausanne", Le Temps, 27 décembre 1922 :
"Un incident
(Par téléphone, de notre envoyé spécial)
Lausanne, 26 décembre.
La convocation d’une délégation arménienne par la sous-commission des minorités vient de donner lieu à un incident qui pourrait avoir des conséquences graves. Riza Nour bey vient en effet d’adresser à M. Montana la lettre suivante :
Dans l’ordre du jour de mardi dernier, communiqué à notre délégation, je lis non sans surprise que des délégations arménienne et bulgare seront entendues à la prochaine séance de la sous-commission des minorités. A la fin de la dernière séance de cette sous-commission, j’avais élevé des objections motivées contre votre proposition d’introduire la délégation bulgare. Il avait été enfin convenu que celle-ci serait entendue exclusivement à titre privé par les alliés.
Or, je constate que Votre Excellence maintient l’intention de la recevoir en réunion de la sous-commission et d’y entendre également la délégation arménienne. Je crois devoir répéter ici ce que j’ai eu l’honneur de vous dire à ce propos à la dernière séance de la sous-commission. Je proteste énergiquement contre ces auditions. Si, malgré l’attitude arrêtée de la délégation turque, partie directement intéressée dans les débats, Votre Excellence insistait pour écouter ces deux délégations en sous-commission, je ne peux accepter que cette séance ait un caractère officiel et que la déclaration qui y serait faite soit, au procès-verbal.
Au point de vue officiel, et à celui de la délégation turque, la séance serait considérée comme non avenue. La conférence comprend deux parties en présence, dont l’une est constituée par les alliés, et l’autre par la Turquie. Donc, une réunion à laquelle ne participerait pas la délégation turque ne saurait être considérée comme une séance officielle de la conférence. Malgré les arguments logiques et répétés que j’ai fournis l’autre jour à l’appui de ma thèse, Votre Excellence insiste pour recevoir non seulement les Bulgares, mais aussi les Arméniens. La délégation formée par ces derniers est composée de sujets turcs et prétend représenter des Arméniens sujets turcs. Outre qu’un contact avec une pareille délégation équivaudrait à employer contre un Etat les sujets de ce même Etat, toute initiative ou démarche dans ce sens aurait pour conséquence de nous encourager suspecter les assurances qui nous sont prodiguées en vue de la sauvegarde de nos droits de souveraineté.
La note turque ajoute que les Arméniens invités par la sous-commission à se faire entendre ne sont que des personnes privées. La sous-commission prend donc une forme qui dépasse le cadre habituel de ses délibérations. La délégation turque estime qu’elle est justifiée ne pas prendre part à ses réunions.
Si l’on accepte le principe d’entendre des personnes privées, la délégation turque demande que soient entendues des délégations des populations d’Egypte , de Palestine , de Syrie , de l’Irak , des Indes , de Tunisie , de Tripolitaine , des minorités musulmanes de Yougoslavie, Roumanie, Bulgarie et Grèce , ainsi que les délégués de l’Irlande. Tel est le contenu de la lettre adressée par la délégation turque à la sous-commission des minorités. Ismet pacha a d’ailleurs adressé aux présidents des grandes commissions une protestation analogue.
Cette question de la convocation d’Arméniens, sujets ottomans, peut en effet avoir des conséquences qui dépassent le cadre des travaux de la sous-commission des minorités, car elle est considérée par la délégation turque comme une atteinte à la souveraineté de la Turquie, dont le respect est l’un des points sur lesquels les Turcs se montrent à Lausanne le plus susceptibles." (p. 6)
Robert Vaucher, "Vif incident à Lausanne à la sous-commission des minorités : Le représentant turc, Riza Nour bey, quitte la salle des séances en déclarant qu’il n’a plus rien à faire à la sous-commission", Le Petit Parisien, 7 janvier 1923 :
"Lausanne, 6 janvier (dép. Petit Parisien.) Un incident très regrettable s’est produit, ce matin, à la sous-commission des minorités les délégués italiens et anglais avaient exprimé le désir que les Turcs cherchent à régler la question des Arméniens, celle des Assyro-Chaldéens et de la Thrace occidentale dans un esprit libéral.
Nous ne vous demandons aucun article à ce sujet dans le traité de paix, leur dit-on, il s’agit là de questions d’humanité. Nous les remettons à votre bienveillant examen. Plus tard, quand vous ferez partie de la Société des nations, vous pourrez, avec son conseil, chercher à résoudre ces problèmes délicats. Au sujet des Arméniens, nous vous suggérons l’intérêt qu’il y aurait à ce qu’ils puissent, dans un coin de la Turquie, jouir d’une autonomie locale sous la souveraineté turque. Ils pourraient ainsi conserver leurs usages et avoir un coin de terre sur lequel leur langue serait respectée.
Il ne s’agissait là que de conseils données aux Turcs, mais Riza Nour bey, en écoutant les discours alliés eut un vif mouvement d’impatience. Il demanda la parole, déclarant qu’il n’avait que deux mots à dire :
Je comprends, dit-il, que les puissances étrangères s’intéressent à ces questions, attendu qu’elles sont responsables des malheurs de ces peuples , car elles en ont fait les instruments de leur politique. Quant à la délégation turque, elle n’a rien à y voir et se refuse même à en prendre connaissance.
Puis, malgré la remarque du président, M. Montagna, qu’il n’était pas admissible que les Turcs s’en aillent au moment où les alliés se bornaient à leur exprimer des désirs, Riza Nour bey quitta la salle après quelques mots assez vifs. Le délégué français lut ensuite les déclarations qu’il avait à faire à ce sujet et la séance fut levée." (p. 3)
Bayram Şen et Tanıl Bora, " « Ceux venus de l’autre côté du fleuve » : Le poids des Balkans dans la fabrique de la Turquie moderne", in Hamit Bozarslan (dir.), Marges et pouvoir dans l’espace (post-)ottoman : XIXe-XXe siècles, Paris, Karthala, 2018 :
"Ömer Seyfettin [écrivain d’origine circassienne , membre du Foyer turc ] écrivait qu’« un Albanais, et encore plus un bosniaque, qui vit en Turquie doit parler turc, étudier en turc, adopter le mode de vie des villes turques et suivre l’idéal turc » : « S’ils veulent créer une nation et une histoire distincte de la turcité, ils devraient aller dans leur propre pays et y servir leur nation ». Une des figures de proue du mouvement turquiste, Rıza Nur, s’inquiétait lui aussi que les musulmans non-turcs forment une entité ethnique distincte en Anatolie et empêchent la création d’une nation homogène. Alors qu’il écrivait ses impressions en tant que second délégué de la turquie pendant les négociations de Lausanne (le premier délégué étant İsmet İnönü), il souligne que les « Européens » (les « Francs »), comme ils l’avaient fait pendant la période ottomane, s’employaient à « créer des minorités » pour les utiliser afin de déstabiliser la Turquie. Il cite à ce propos le délégué serbe qui affirmait : « Vous avez 50 000 Serbes ethniques au sein de votre population ». Rıza Nur était particulièrement vigilant quant à la tendance des Albanais à « se rassembler ». Il souligne que les « “Albanais Ioniens” prétendaient que “nous sommes turcs et evlad-ı fatihan” afin de participer à l’échange de population (entre la Grèce et la Turquie) ; les Albanais étaient installés par Besim Ömer Pasha et Abdülhalik (Renda) , qui étaient eux-mêmes albanais, dans les plus beaux endroits de la Turquie, d’Erenköy à Kartal ». Rıza Nur souligne également la concentration de migrants albanais dans la région d’Izmir. Le gouverneur albanais d’Izmir, aurait ainsi créé une « masse compacte d’Albanais ». Rıza Nur, attentif à ce qu’il considère comme des privilèges accordés aux « non-turcs » par rapport aux « purs turcs », s’interroge : « Etes-vous en train de recréer l’Albanie à Izmir ? » Sa détermination à privilégier les « purs Turcs » sur les autres restent ainsi à toute épreuve.
Dans ses écrits, l’auteur expose sa défiance vis-à-vis de ces migrants de Roumélie « racialement métissés » et « dégénérés » (qui ne peuvent donc pas être reconnus comme de « purs » turcs) qui risquent de détruire la pureté raciale des « Anatoliens, qui sont la base de la nation ». Les gitans et les convertis (dönme) , sont les exemples les plus cités de sang « mixte » et « dégénéré » [le racisme contre les Tsiganes et les dönme était banal au sein de l’Entente libérale]. Nur se référait aux dönme sous le terme de Selanikli (originaires de thessalonique), et les décrivait, dans une vision antisémite typique, comme les sources du mal : « Encore pire, ces gens passent pour des Turcs. Les Roums [Grecs], les Arméniens sont meilleurs qu’eux. Car nous savons qu’ils sont roums et arméniens. Mais cet élément étranger, ce parasite, se cache dans notre sang. » C’est en fait Mustafa Kemal qui est visé par les charges de Rıza Nur contre les immigrés de Roumélie et la « distance qui les séparent de la pure turcité ».
Nihal Atsız, auteur incontournable du Turquisme aux vues fascisantes et racialistes n’a eu de cesse, en tant que fils spirituel de Rıza Nur, de prolonger dans ses écrits, rédigés entre les années 1930 et 1970, la défiance de ce dernier à l’encontre des populations musulmanes non ethniquement turques, et particulièrement celles originaires de Roumélie." (p. 64-65)
Riza Nour, "Histoire de l’écriture turque et conséquences d’un brusque changement d’écriture", Revue de Turcologie, n° 2, février 1932 :
"Ecriture Karamanlie et arménienne. — Après l’adoption de l’écriture arabe, on a vu écrire le turc en lettres grecques et encore en celles arméniennes : c’est le cas des Karamanlis (de Caramanie) et des Grégoriens dont leur langue maternelle était le turc. Les premiers étaient orthodoxes avec la langue maternelle turque. On sait qu’au temps de Byzance, il y avait des Turcs chrétiens parmi les habitants et dans l’armée byzantine , et il y a des documents d’après lesquels Louçavoritch (l’Illuminateur) avait trouvé des adeptes parmi les touraniens du Caucase. Ces deux groupes ont les caractères physiques propres aux Turcs. Il est fort probable qu’ils étaient d’origine turque et gardaient leur foi ancienne sans se convertir à l’Islamisme comme leur frères de race. Il y a un autre fait à l’appui de cette hypothèse : Les Turcs ont converti plusieurs peuples à l’Islamisme ; mais ils n’ont jamais réussi ou tenter de changer leurs langues ; sinon, tous les peuples tombés sous sa domination auraient perdu leurs langue et foi quand la puissance turque faisait trembler le monde. Le changement de religion passait avant celui de la langue. L’exemple des Albanais est bien connu ; ils ont embrassé la religion de leur conquérant musulman sans renoncer à leur langue. Pour les Karamanlis et ces Arméniens, c’est le contraire ; ils restèrent chrétiens tout en parlant la langue turque, sans connaître un seul mot de grec ou d’arménien et ils étaient toutefois en contact continuel avec d’autres Chrétiens parlant ou le grec ou l’arménien.
La propagande hellénique était très forte dans les cinquante dernières années. Leurs médecins, leurs dascals (maître d’école) parcouraient l’Asie Mineure, ils s’installaient dans des villes et villages d’après le cas et ils s’efforçaient de persuader aux orthodoxes n’importe de quelle langue qu’ils rencontraient, par qu’ils étaient de nationalité grecque. Ils ont ainsi fait croire aux Karamanlis qu’ils étaient de nationalité grecque. J’ai vu un cas extraordinairement curieux qui donne une idée précise de l’intensité, de l’habilité et du succès de cette propagande J’étais dans un village près d’Ada-Pazari peuplé par les Haï-Horoum. J’ai vu que les jeunes générations jusqu’à l’âge de 25 ans parlaient le grec, et les vieillards l’arménien. Une enquête m’a appris que les propagandistes grecs avaient convaincu les habitants qu’ils étaient Grecs, en se basant sur leur religion, et firent apprendre le grec à la jeunesse. Cette population était sûrement arménienne à en juger par son nom, sa langue et son aspect physique, et ces habiles propagandistes volaient même des hommes aux Arméniens.
Les Karamanlis avaient leurs livres et leurs journaux en langue turque et en caractères grecs, les autres en avaient également en langue turque et en caractères arméniens. Ils faisaient leurs prières en turk dans leurs églises, et j’ai trouvé les cantiques en turc de ces Chrétiens, chanté à l’église, à la Bibli. N. de Paris.
Le gouvernement turc supprima ces journaux pendant la grande guerre [douteux ], et le traité de Lauzanne renvoya les Karamanlis en Grèce, par suite de l’échange des populations [certains Karamanlides sont restés en Turquie, regroupés autour de Papa Eftim ].
Djâmi bey a étudié l’écriture Karamanlie d’un Evangile écrit en langue turque avec cette écriture. Il a constaté que quelques lettres grecques ont été éliminées, quelques autres marquées de signes diacritiques, et de nouvelles lettres ont été inventées. Ainsi, un alphabet nouveau et indépendant s’est formé. On croit que ce sont les missionnaires byzantins qui l’avaient inventée à l’usage des Karamanlis, lors de leur conversion. Il forme un alphabet assez complet pour le turc." (p. 45-46)
Sur la réception des écrits de Rıza Nur par un contemporain arménien : Arménag Sakisian et les auteurs nationalistes turcs
Sur le nationalisme turc ou panturc à l’époque républicaine : Cevat Rıfat Atilhan (nationaliste extrémiste, complotiste et réactionnaire) et les Arméniens
Ali Fuat Erden et Hüseyin Hüsnü Erkilet : d’une guerre mondiale à l’autre
Berlin, 1942 : rencontre entre Nuri Killigil (frère d’Enver Paşa) et Alexandre Khatissian (dachnak)
Le maréchal Fevzi Çakmak et les Arméniens
Les "Loups Gris" et les Arméniens
Levon Panos Dabağyan, une figure historique du MHP
Elections municipales en Turquie : le MHP poursuit sa politique arménienne traditionnelle
Interview de candidats arméniens du MHP (parti nationaliste turc réputé "dur")
Sur le prince Sabahattin et l’Entente libérale : Les divergences du Comité Union et Progrès d’Ahmet Rıza avec la FRA-Dachnak (et le prince Sabahattin) au sein de l’opposition anti-hamidienne : la question de l’intervention étrangère et du terrorisme nihiliste
Le vrai visage de l’"alternative libérale" au Comité Union et Progrès et au kémalisme
Gabriel Noradounghian : du "libéralisme" ottoman au nationalisme grand-arménien
Les "libéraux" anti-unionistes et les Arméniens : des rapports complexes et ambigus Le sultan Mehmet VI et les Arméniens Les "procès d’Istanbul" (1919-1920) : un point de vue hintchakiste La tragédie turco-arménienne vue par des "libéraux" anti-unionistes