Sentant le dossier lui échapper et les pressions internationales augmentant pour que cesse l’isolement du peuple Chypriote turc pouvant éventuellement entrainer une reconnaissance de la RTCN (République turque de Chypre du Nord°, le président chypriote, Tassos Papadopoulos, estime qu’il est temps de "reconsidérer l’avenir de Chypre". Il a proposé au Président chypriote-turc Mehmet Ali Talat une réunion afin de relancer les discussions, sous la médiation de l’ONU, destinées à réunifier l’île car pour la partie grecque de CHypre, il est hors de question que les chypritoes turcs accèdent à la reconnaissance de leur indépendance sur la scène internationale.
selon le porte-parole du gouvernement chypriote Vasilis Palmas, les discussions officieuses ont "atteint leurs limites". Un courrier a donc été envoyé à Mehmet Ali Talat, par le biais de l’ONU.
Cette initiative survient un an après la conclusion par MM. Papadopoulos et Talat, le 8 juillet 2006, d’un accord cadre pour reprendre des négociations en vue d’une solution basée sur le principe d’une fédération bi-zonale et bi-communautaire.
"Un an plus tard, sans avancée substantielle sur cet accord, il était nécessaire d’essayer de lui donner un nouvel élan avec cette réunion", a expliqué M. Palmas. La partie chypriote turque "va évaluer sérieusement" cette proposition et donner sa réponse dans la semaine, a déclaré Hasan Ercakica, le porte-parole du dirigeant chypriote-turc.
Un référendum visant à réunifier l’île, organisé sous l’égide de l’ONU, avait eu lieu en 2005. Suite à une vaste campagne d’opposition des groupes politiques nationalistes grecs à Chypre et sous les pressions de la Grèce, les chypriotes-grecs refusé la réunification qui selon eux laissait trop de libertés aux chypriotes-turcs. Les chypriotes-turcs avaient massivement voté OUI même si celà n’aboutissait pas à une pleine et entière indépendance de leur territoire.
L’île de Chypre est divisé en une parti au Nord (chypriotes-turcs) et une partie Sud (chypriotes-grecs) suite à la guerre de libération menée en 1974 par les Chyprites-turcs, soutenus par la Turquie, en réponse à une tentative de coup d’Etat militaire fomentée par la junte militaire au pouvoir en Grèce visant à donner le contrôle de l’île à la Grèce. Le plan incluait la purification éthnique de l’île par l’extermination de la population chypriote-turque dans les enclaves où ils vivaient.