L’envoyé spécial en chef de l’ONU à Chypre a indiqué lundi qu’il aiderait à préparer les prochaines négociations plus tard ce mois entre les dirigeants des Chypriotes grecs et des Chypriotes turcs pour relancer le processus de paix dans l’impasse.
La première rencontre entre le dirigeant des Chypriotes grecs Demetris Christofias, actuel président de la partie grecque de Chypre, et le dirigeant des Chypriotes turcs Mehmet Ali Talat, président de la République Turque de Chypre du Nord, devrait avoir lieu en mars, a déclaré Michael Moller à la presse après son entretien avec Christofias, ajoutant qu’aucune date précise n’avait encore été fixée.
Chypre est divisée depuis 1974, date de l’intervention de l’armée turque dans le nord de l’île en réponse à un coup d’Etat d’ultranationalistes chypriotes grecs, soutenus par la dictature des Colonels à Athènes, visant à rattacher de force l’île à la Grèce. Ce putsch avait également pour objectif la destruction de la minorité turque.
L’intervention militaire turque qui visait à protéger la population turque s’est soldée par la division de l’île en deux entitée politiques, une administration grecque au sud et la République Turque de Chypre du Nord (RTCN).
Des pourparlers sont en cours à l’ONU pour tenter de réunifier l’île, mais le referendum qui s’est tenu en 2005 sous l’égide des Nations Unies a été rejeté par la partie grecque alors qu’il a été massivement approuvé par les Turcs.
Sous la pression de l’administration chypriote grecque et du gouvernement d’Athènes, la RTCN subit un embargo agressif et se trouve isolée économiquement et politiquement sur la scène internationale.
Devant le soutien massif de la population chypriote turque au referendum pour la réunification, l’Union Européenne s’est engagée à mettre un terme à l’isolement de la RTCN, mais elle se heurte depuis au blocage systématique des Chypriotes grecs.
Avec Xinhua