Le chef du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR), Antonio Guterres a salué l’hospitalité de la Turquie envers les réfugiés syriens, et a mis en garde contre une augmentation du nombre de réfugiés.
A l’issue de son entretien avec le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, le chef du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) des Nations unies, a organisé une conférence de presse au Swissotel.
M. Guterres a remercié le gouvernement et le peuple turcs pour ce qui a été fait en faveur des Syriens. « Aujourd’hui, la Turquie est un pays modèle en ce qui concerne la protection des réfugiés. Elle a ouvert ses portes à un très grand nombre de réfugiés syriens auxquels elle a fourni des aides de haut standard », a-t-il dit.
« La contribution du HCR n’est qu’une goutte dans l’océan, en comparaison avec la Turquie », a fait remarquer M. Guterres.
« Avec la fuite en exil d’un million de personnes, des millions d’autres déplacés internes et des milliers de personnes qui continuent à traverser les frontières chaque jour, la crise syrienne dérive toujours plus vers une catastrophe à grande échelle », a indiqué M. António Guterres. « Nous faisons notre possible pour aider, mais la capacité internationale de réponse humanitaire est mise à rude épreuve. Cette tragédie doit cesser. »
Le nombre de réfugiés syriens fuyant leur pays s’est accru de façon spectaculaire depuis le début de l’année. Plus de 400 000 personnes sont devenues des réfugiés depuis le 1er janvier 2013. Ils arrivent traumatisés, sans possession et ils ont perdu des proches. Environ la moitié des réfugiés sont des enfants, la majorité d’entre eux sont âgés de moins de 11 ans. La plupart ont fui vers le Liban, la Jordanie, la Turquie, l’Iraq et l’Egypte. De plus en plus, les Syriens fuient également vers l’Afrique du Nord et l’Europe.
« Cette statistique se traduit en un million de personnes qui dépendent de la générosité des pays hôtes, de la réponse des agences humanitaires et du soutien financier des gouvernements et des particuliers », a indiqué António Guterres.