18 avril 2024

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Histoire

Racisme : « l’enfer est pavé de bonnes intentions »

Publié le | par Ilker TEKIN | Nombre de visite 202

Après la seconde guerre mondiale, et les horreurs qu’elle a charriées, l’Europe s’est dotée de règles, de lois qui avaient l’ambition, l’objectif de protéger les plus faibles, démunis, les minorités, mais aussi la liberté, c’est-à-dire les conditions de préservation de la vie.

Cette "ambition" devait autant à la conviction qu’à l’obligation : s’extraire, se défaire d’un système qui a failli mener les nations européennes à leur perte. Question d’idéal mais aussi de survie donc – cet aspect (accepter un changement par culpabilité ou pour survivre) ouvre évidemment la voie à des reniements lorsque la vie redevient plus assurée.

Ainsi, ce système de protection, qui, lorsque les convictions d’un monde plus juste étaient fortes et sincères, a plus ou moins bien fonctionné, s’est petit à petit transformé en outil de domination, d’agression lorsque les appétits de pouvoirs ont pris le pas sur l’idéal du Bien – le surmoi moral, né de la culpabilité du mal nazi, finissant par perdre de sa force, le terrorisme international depuis 2001 accélérant le mouvement.

C’est pourquoi aujourd’hui, le "chauvinisme civilisationnel" (donnons lui ce nom), consistant à se placer au-dessus des autres et instrumentaliser l’universel des "droits de l’homme" (devenus moyens et non plus fins) pour des politiques intéressées et parfois cruelles (expéditions militaires de l’Occident ces dernières années par exemple) remplace, peu à peu, un idéal humain.

"Qui veut faire l’ange fait la bête" affirmait le philosophe Blaise Pascal, le "chauvinisme civilisationnel" est une illustration de ce constat. La morale, l’humanisme européens, post-seconde guerre mondiale, avaient voulu évacuer, oublier la part perverse, mauvaise que les hommes ont en eux, c’est elle qui, aujourd’hui, revient avec force à la faveur de crises et de mal-être collectifs. Néanmoins, l’Occident assuré de l’illusion d’être désormais au-dessus du mal (ce qui est aussi un confort) ne voit pas ses propres dangers.

La turcophobie, l’islamophobie qui se propagent à travers l’Europe, le racisme qui redevient banal n’étaient évidemment pas le but de l’humanisme européen, mais c’est ce qui se passe. Il est ainsi temps de penser à un humanisme non plus fait pour des automates mais des hommes.


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