A partir du mois de janvier, l’amicale franco-turque propose des séances d’apprentissage de la langue turque ouvertes à tous. Premières découvertes dans la salle de classe.

Dans les locaux de l’amicale-franco turque, situés dans le quartier du Pont-Féron, un espace aménagé en salle de classe. Tableau, tables de cours, rétroprojecteur… Rien ne manque. Les premiers élèves sont déjà là, assis au premier rang et prêts à dégainer le stylo. Güray Sever, professeure de turque, est aussi installée à son bureau. Arborant un large sourire, elle reçoit les futurs initiés un à un : « Tout à l’heure vous vous présenterez en langue turque ».

29 lettres dans l’alphabet turc

Le cours s’apprête à commencer. Dans la classe, cinq jeunes filles. Toutes souhaitent apprendre la langue turque « parce que nous nous sentons proches de ce pays. » glisse l’une d’elles. L’explication séduit la professeure qui s’attaque au premier exercice : l’alphabet. Contrairement au français, l’alphabet turc comporte 29 lettres. « Les deux se ressemblent beaucoup. Néanmoins, la prononciation est différente. Une lettre correspond à un son unique. Inutile de construire d’autres mots pour provoquer le même son ». Et d’enchaîner sur un exemple précis. « En français le son « o » peut s’écrire de plusieurs manières. En turque, il n’existe qu’une seule façon. » Pas de temps à perdre, place à la pratique : « je vous récite des mots courts et vous retranscrivez ». Je m’y attelle aussitôt, sans tricher sur mes voisins. « Dün, un, el, zün… » Güray Sever prononce vingt mots. Peu habituées à entendre au quotidien ces sons, dont les nuances se jouent à quelques subtilités près, mes oreilles éprouvent de la difficulté à différencier certains mots. Après correction, la professeure de langue relève huit fautes. « C’est un bon début. » déduit-elle. Les cinq autres élèves ont en revanche passé cette première épreuve avec succès. Aucune d’entre elles n’a fait la moindre erreur.

Source : Ouest-France