En visite à Vienne, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a mis en garde contre le danger que la vetuste centrale nucléaire de Medzmor en Arménie représente pour toute la région.
M. Aliev s’en est inquiété devant le directeur general de l’Agence International pour l’énergie atomique IAEA), Yukiya Amano, qu’il rencontrait dans la capitale autrichienne le mardi 14 mai. M. Amano a rappelé à cette occasion que l’IAEA attaché une grande importance à la coopération avec l’Azerbaïdjan, en soulignant qu’elle le considérait comme un partenaire fiable dans le domaine de la sûreté nucléaire. Celle-ci constitue la priorité pour l’instance internationale, et singulièrement pour le Japon, dont est originaire son dirigeant, un peu plus de deux ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima. Le président azerbaïdjanais a souligné pour sa part que la sécurité nucléaire était une priorité non seulement pour son pays, mais pour l’ensemble de la region et pour le monde, et qu’à cet égard, il attirait son attention sur le danger que représente selon lui la centrale nucléaire arménienne.
L’Azerbaïdjan, qui ne possède pour sa part pas de centrale nucléaire, a à plusieurs reprises, dénoncé l’activité de la centrale nucléaire de Medzamor, située à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Erevan. Datant de l’époque soviétique, la centrale arménienne devait être démantelée, mais en dépit de toutes les mises en garde, notamment de l’Union européenne, sa durée de vie a été prolongée par les autorités arméniennes.
Les autorités arméniennes ont annoncé un programme en vue de construire une nouvelle centrale nucléaire.
La Turquie, pays voisin également menacé par l’état de délabrement de la centrale arménienne, a quant à elle d’ores et déjà entamé les démarches pour se doter de sa première centrale nucélaire ; qui devrait être construite en partie par le groupe français Areva.