L’Union des Comores demande à la Cour pénale internationale d’ouvrir une enquête sur les crimes commis par Israël contre la flottille humanitaire, Mavi Marmara, en mai 2012.

Trois ans après le raid mené par Israël le 31 mai 2010, causant la mort de neuf Turcs, la Cour pénale internationale va ouvrir un examen préliminaire. Il permettra de « déterminer si les critères pour ouvrir une enquête sont réunis » a indiqué la procureure, Fatou Bensouda.

C’est le gouvernement des Comores, auprès duquel était enregistré le Mavi Marmara, navire amiral de la flottille internationale d’aide humanitaire, qui a saisi la CPI.

En effet, la Cour n’a pas de compétence automatique en Israël puisque Tel Aviv n’a pas ratifié le traité fondateur de la CPI. Des avocats font valoir que l’événement s’est déroulé sur le territoire comorien.

Les Comores ont demandé une enquête pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre, dont meurtre, torture et actes inhumains.

La flottille avait été arraisonnée dans les eaux internationales par un commando israélien alors qu’elle tentait de rallier Gaza, sous blocus israélien. Selon le texte de plainte, la flottille de huit navires transportait 700 personnes et 10 000 tonnes de vivres, médicaments, maisons préfabriquées.

En septembre 2011, un rapport de l’ONU avait jugé « excessive » et déraisonnable cette intervention militaire, mais avait considéré légal le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza.

A la demande de Barack Obama, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a présenté ses excuses à la Turquie fin mars. Depuis, des responsables turcs et israéliens se sont rencontrés pour discuter de l’indemnisation des familles des victimes, première étape du réchauffement des relations entre les deux pays.