L’île en crise dispose d’importants gisements d’hydrocarbures dont elle espère accélérer l’exploitation, au risque d’accentuer les tensions avec la Turquie. Les experts se montrent pessimistes.

Le salut de Chypre viendra de son gaz. C’est en tout cas ce que continuent d’affirmer les dirigeants de l’île en pleine tourmente économique, malgré les menaces du voisin turc. Chypre souhaite accélérer l’exploitation de ses treize gisements de gaz situés dans sa zone maritime économique exclusive (ZEE). Le potentiel est de 30.000 milliards de pieds cubes de gaz, selon la Compagnie nationale d’hydrocarbures chypriote. L’exploitation et le transport permettraient de générer des centaines de milliards d’euros de recettes.

Le seul Bloc 12 serait fort de 226,5 milliards de mètres cubes, pour une valeur estimée à 100 milliards d’euros, selon la compagnie américaine Noble Energy, titulaire de la licence sur ce bloc. Le pays mise désormais sur la construction rapide d’une usine de liquéfaction dans le sud de l’île, à Vassilikos, dont l’objectif serait d’acheminer ce gaz par navires méthaniers sur les marchés internationaux. « Nous pensons pouvoir prendre la décision finale d’investissement en 2015. Cela signifie que nous commencerons la construction début 2016. Nous serons en mesure de commencer à délivrer du gaz à Chypre fin 2018-début 2019 et nous pensons débuter les exportations fin 2019-début 2020 », affirme Charles Ellinas, PDG de la Compagnie nationale d’hydrocarbures.

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