Les pilotes turcs pris en otage au Liban ont été remis en liberté après deux mois et demi de détention.

Relâchés après les efforts intenses déployés par la Turquie, les pilotes Murat Akpınar et Murat Ağca sont arrivés à Istanbul où ils ont été accueillis par le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan et leur famille.

Les premières paroles des pilotes ont été "nous n’avons jamais perdu espoir". Les pilotes ont également remercié le président Abdullah Gül, le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan ainsi que le chef de la diplomatie Ahmet Davutoğlu pour les efforts qu’ils ont mené dans leur libération.

Entretemps, le président Abdullah Gül a téléphoné aux épouses des pilotes turcs qu’il avait rencontré auparavant le 28 août à Istanbul. Le président leur avait demandé à ce moment de garder leur sang froid et de faire confiance à l’Etat.

Rappelant cette conversation à l’épouse de Murat Akpınar, Dilek Akpınar, M. Gül a remercié cette dernière de s’être comportée ainsi et de leur avoir porté aide de cette façon.

Le président de la Grande assemblée nationale de Turquie Cemil Çiçek a également appelé la famille des pilotes pour les féliciter.

Par ailleurs, le chef de la diplomatie Ahmet Davutoğlu s’est prononcé sur la remise en liberté des pilotes. Précisant que l’affaire des pilotes turcs pris en otage au Liban était différente de celle des neufs Libanais enlevés en Syrie, M. Davutoğlu a indiqué que la Turquie avait déployé d’importants efforts pour la remise en liberté aussi bien des pilotes turcs que des pèlerins libanais.

Soulignant que la Turquie avait déjà fait la médiation pour la libération de 48 Iraniens en Syrie, M. Davutoğlu a affirmé que la Turquie s’était intéressée de près avec ces pèlerins libanais également. "Bien que ce ne soit pas notre responsabilité, nous avons évalué l’affaire comme une question humaine et avons déployé tous les efforts nécessaires" a-t-il ajouté.

"Si une famille de notre région vit une douleur de séparation, nous la sentirons dans nos foyers. Le fait que cette douleur soit vécu dans une famille appartenant à tel ou tel groupe ethnique ou confession ne nous importe guère" a relevé M. Davutoğlu qui a exprimé sa joie concernant la libération des Libanais.