D’après des documents secrets délivrés par le lanceur d’alerte américain Edward Snowden, les services des renseignements britanniques ont espionné les délégations étrangères durant le sommet du G20 de 2009 à Londres, et ce à la demande du gouvernement britannique. Cette mission aurait notamment consisté à une surveillance de tous les appels téléphoniques émis et reçus, à l’infiltration des services de messagerie BlackBerry, ou encore à l’installation de faux cybercafés dont les ordinateurs étaient équipés de mouchards et programmés pour intercepter les e-mails.

Les autorités britanniques auraient ainsi espionné les délégués du G20 lors des réunions d’avril et septembre 2009, et en particulier le ministre turc des Finances, Mehmet Simsek.

Les autorités britanniques, en pleins préparatifs du sommet du G8, sont embarrassées par des révélations de l’ex-espion américain Edward Snowden qui montrent que Londres aurait espionné les délégués du G20 lors des réunions d’avril et septembre 2009.

L’agence des services secrets britannique Government Communications Headquarters (GCHQ) aurait utilisé « des capacités révolutionnaires de renseignement » pour contrôler les communications des personnalités qui ont participé à ces deux réunions, selon des documents dont a eu connaissance le Guardian dimanche 16 juin.

Ces documents suggèrent que les services de renseignement ont installé des cafés internet où ils pouvaient intercepter des communications et surveiller les e-mails et appels téléphoniques passés par les appareils BlackBerry des délégués.

L’agence avait également installé un dispositif permettant de savoir quand les délégués se contactaient les uns les autres, et elle avait ciblé certaines personnalités, en particulier le ministre des Finances turc, Mehmet Simsek, notamment pour savoir si la Turquie allait coopérer avec les autres pays du G20.

Des ordinateurs sud-africains ont également été identifiés pour être l’objet d’une attention spéciale, explique un des documents.