Le président de la République Turque de Chypre du Nord, Mehmet Ali Talat a affirmé lundi, qu’il était optimiste quant à la résolution du problème de Chypre et que lui et son équipe feraient tout ce qui est nécessaire pour qu’une solution soit trouvée lors du nouveau processus de négociations.

C’est ce qu’a déclaré Talat sur les élections présidentielles dans la partie grecque de Chypre.

« Les Chypriotes grecs ont élu un dirigeant que je connais bien depuis de nombreuses années », a dit Talat, à propos de Demetris Christophias, secrétaire général du Parti communiste (AKEL) et président du Parlement chypriote grec, élu dimanche dernier président de la partie grecque de Chypre. « Il ne serait pas étonnant qu’une solution à Chypre soit trouvée dès la fin de 2008 », a déclaré Talat.

« Si nous ne pouvions pas parvenir à un résultat satisfaisant, l’unification de Chypre serait une rude affaire », a-t-il ajouté, soulignant qu’« il n’y a aucune raison de désespérer. Les Chypriotes grecs ont élu un président qui a annoncé sa volonté de négocier, de trouver une solution au problème de Chypre. »

Selon Talat, une mission d’évaluation de l’ONU arrivera sur l’île à la fin du mois de mars. La délégation soumettra un rapport au secrétaire général et au Conseil de sécurité des Nations Unies qui servira de base, ensuite, pour les positions des parties chypriotes. Les négociations débuteront à Chypre suite à la présentation des rapports, a ajouté Talat.

Source : « The New Anatolian »


Chypre est divisée depuis 1974, date de l’intervention de l’armée turque dans le nord de l’île en réponse à un coup d’Etat d’ultranationalistes chypriotes grecs, soutenus par la dictature des Colonels à Athènes, visant à rattacher de force l’île à la Grèce. Ce putsch avait également pour objectif la destruction de la minorité turque.

L’intervention militaire turque qui visait à protéger la population turque s’est soldée par la division de l’île en deux entitée politiques, une administration grecque au sud et la République Turque de Chypre du Nord (RTCN).

Des pourparlers sont en cours à l’ONU pour tenter de réunifier l’île, mais le referendum qui s’est tenu en 2005 sous l’égide des Nations Unies a été rejeté par la partie grecque alors qu’il a été massivement approuvé par les Turcs.

Sous la pression de l’administration chypriote grecque et du gouvernement d’Athènes, la RTCN subit un embargo agressif et se trouve isolée économiquement et politiquement sur la scène internationale.

Devant le soutien massif de la population chypriote turque au referendum pour la réunification, l’Union Européenne s’est engagée à mettre un terme à l’isolement de la RTCN, mais elle se heurte depuis au blocage systématique des Chypriotes grecs.