L’un des plus grands procès de néonazis de l’Après-guerre s’ouvre lundi en Allemagne, après une série de neuf meurtres xénophobes perpétrés en 2007.
Une dizaine de meurtres racistes commis en plein jour, une policière froidement exécutée, deux attentats et une quinzaine de braquages : les membres de la cellule néo-nazie NSU avaient tout pour devenir les fugitifs les plus recherchés d’Allemagne. Il n’en a rien été.
Jamais inquiétés par la police, ils mirent fin eux-mêmes à près de 14 années de cavale en 2011, par le suicide pour deux d’entre eux, par la rédition pour la troisième, Beate Zschäpe.
Aujourd’hui âgée de 38 ans, elle comparait à partir de ce lundi 6 mai devant le tribunal de Munich accompagnée de quatre complices supposés pour l’un des plus grands procès de crimes racistes de l’Allemagne de l’après-guerre. Avec en filigrane aussi sans doute, le procès d’un des plus incroyables ratés de la police et des renseignements allemands.