Le Conseil des ministres de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) s’est réuni à Kiev, capitale ukrainienne.
A l’agenda du Caucase, figure le règlement des zones de conflit avec en tête le Haut-Karabagh. Le MAE turc, M. Ahmet Davutoglu, était est également présent.
La réunion a lieu dans une période où les rencontres entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan ont repris dans le but de régler l’occupation du Haut-Karabagh (Azerbaïdjan) par les troupes arméniennes.
Les négociations pour la résolution de la crise du Haut-Karabagh se tiennent au sein de l’OSCE. Les parties du conflit l’Azerbaïdjan et l’Arménie, s’étaient réunies le 19 novembre à Vienne avec les coprésidents du groupe de Minsk formé par les Etats-Unis, la Russie et la France.
Les ministres des Affaires étrangères azerbaidjanais et arménien se sont rencontrés à Kiev.
Au menu de M. Davutoğlu qui a entamé ses entretiens bilatéraux avec son homologue Sergueï Lavrov, se trouvaient les efforts pour instaurer la paix dans le Caucase.
M. Davutoğlu s’est entretenu aussi avec son homologue azerbaïdjanais. Les deux hommes ont évoqué le conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, ainsi que les démarches à entreprendre.
Cette rencontre s’est déroulée à la suite de celle du ministre azerbaidjanais réalisé avec son homologue arménien.
La question a été étudiée en tous ses angles. Il a été convenu de poursuivre la coordination étroite entre la Turquie et l’Azerbaïdjan.
Le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoğlu a aussi discuté avec le Premier ministre ukrainien Mykola Azarov sur la façon d’augmenter le volume de commerce entre la Turquie et l’Ukraine. Le Premier ministre ukrainien a donné des informations sur les manifestations dans son pays à son homologue turc.
Haut-Karabagh
Le Haut-Karabagh est une région d’Azerbaïdjan occupée par l’armée arménienne depuis le début des années 1990. L’invasion arménienne s’est soldée par de violents massacres de civils azerbaïdjanais. Par la suite, l’Arménie a appliqué une politique de purification ethnique en déportant la totalité des survivants azerbaïdjanais de leurs terres.
Aujourd’hui, plus d’un million de réfugiés azerbaïdjanais vivent dans des
conditions précaires en attendant de pouvoir éventuellement récupérer leur
biens spoliés par l’Etat arménien.
Les terres et maison abandonnées sont "offertes" par l’Etat arménien aux colons (des volontaires ou bien d’anciens prisonniers) installés pour peupler artificiellement les territoires occupés.
Un nombre croissant de pays, d’Etats, de collectivités ou d’instances internationales condamnent les massacres, reconnaissent leur caractère génocidaire ou les qualifient de crime contre l’humanité. De plus en plus de voix demandant à l’Arménie de faire son travail de mémoire et de libérer les territoires qu’elle occupe illégalement (comme stipulé par plusieurs condamnations de l’ONU).
Les organisations nationalistes arméniennes nient les massacres et la déportation du million d’Azerbaïdjanais et se servent de leurs officines en Europe ou en Amérique pour faire pression sur les instances politiques afin de bloquer la résolution du conflit. Certaines campagnes arméniennes, notamment en France ou aux Etats-Unis, vont jusqu’à inverser les rôles et présenter les Azerbaïdjanais comme les agresseurs.
A l’origine peuplé de 150 000 habitants, entre Arménie et Azerbaïdjan, le Haut-Karabakh ne comprend aujourd’hui plus que des colons arméniens. 30.000 Azerbaïdjanais ont été massacrés, deux millions d’entre eux ont été déportés du HK et des sept régions d’Azerbaïdjan attenantes, prises par les troupes arméniennes lors de l’invasion.
Voir également :
Imprescriptible, base documentaire sur le Génocide des Azérbaïdjanais
Nettoyage ethnique, liens sur les purifications ethniques contre le peuple Azerbaïdjanais (1991-1994 et 1918-1920) par les Arméniens
Karabagh info