[avec AFP] - Le film danois Hijacking (Kapringen) a reçu samedi l’Alexandre d’or du 53e festival international de cinéma de Salonique (Grèce), qui a misé cette année sur les jeunes talents, les deuxième et troisième prix revenant à de premiers films turc et israélien.

Hijacking est le second long métrage réalisé par Tobias Lindholm, un réalisateur danois de 35 ans, connu surtout pour être l’auteur de plusieurs épisodes de la série télévisée à succès « Borgen ».

Le film est un thriller autour du détournement d’un cargo danois dans l’océan indien, montrant deux mondes qui s’affrontent, une compagnie mondialisée sans défense face à des pirates somaliens qui ont tot pouvoir sur l’équipage.

Le deuxième prix Alexandre d’argent a été décerné au film « Mold » (Küf) du réalisateur turc Ali Aydin, 31 ans, dont c’est le premier long métrage. Il suit les pérégrinations à travers l’Anataloie d’un garde-barrière perdu dans la campagne turque qui cherche le corps de son fils, arrêté pour dissidence 18 ans plus tôt et jamais revenu.

Le film israélien Epilogue qui remporte l’Alexandre de Bronze, récompensant l’originalité et l’innovation, est aussi l’histoire d’un voyage, celui d’un couple âgé vers sa fin dans une société en train de s’effondrer. Recevant aussi le prix du meilleur scénario, ce film est le premier long métrage du cinéaste Amir Manor, récompensé pour un de ses court métrages, Reds, au festival de Jérusalem en 2007.

Le jury de cinq professionnels du cinéma, était présidé par le critique de cinéma allemand Thomas Elsaesser.

Le prix du meilleur réalisateur est décerné à l’Espagnol Antonio Mendez Esparza pour Aqui y alla (Ici et là).

Le jury a choisi la Polonaise Julia Kijowska comme meilleure actrice dans le film polonais « Loving » où elle joue le rôle de Maria, une jeune mère détruite par un viol.

Le meilleur acteur est le jeune Grec Yannis Papadopoulos, pour son interpétation de Yorgos, 23 ans, luttant contre la faim dans les rues d’Athènes, dans le film Boy eating the Bird’s food, du réalisateur Ektoras Ligizos.

En raison de la crise et des conditions difficiles d’organisation de ce festival, pour la première fois aucun des prix n’est doté cette année d’une récompense en numéraire, a indiqué à l’AFP le directeur du festival Dimitri Eipides qui se bat pour maintenir une programmation de grande qualité, en soutien au cinéma indépendant et aux jeunes cinéastes.