Un consortium turc emmené par le groupe Limak a remporté vendredi l’appel d’offres pour la construction du troisième aéroport d’Istanbul.
Le groupe lauréat de l’appel d’offres, dans lequel figurent Limak, Cengiz, Kolin, Mapa et Kalyon, a proposé 22,15 milliards d’euros pour décrocher l’exploitation pendant 25 ans du nouvel aéroport dont la Turquie espère faire le premier du monde.
La Turquie envisage de construire l’un des plus grands aéroports mondiaux à Istanbul, alors que le gouvernement cherche à faire de la ville un hub international, avait expliqué en janvier le ministre turc des Transports, Binali Yildirim.
La construction de l’aéroport aura un coût de 10 milliards d’euros, a indiqué le ministre à la télévision, après l’annonce des résultats de l’appel d’offres.
ADP-TAV écartés
Le premier opérateur aéroportuaire de Turquie, TAV Airports, qui a vendu l’an dernier une participation de 38% dans son capital au français Aéroports de Paris pour 655 millions d’euros et fait une offre d’un peu plus de 22 milliards d’euros, s’est retiré du processus.
L’aéroport devrait entrer en service au plus tôt début 2018, trois ans avant la fin de la concession de TAV pour l’aéroport Ataturk d’Istanbul, entraînant un manque à gagner qu’ADP avait précédemment estimé à 300 millions d’euros au maximum.
Prenant acte de la décision de l’autorité de l’aviation civile turque, ADP a déclaré dans un communiqué avoir « pleinement soutenu TAV Airports dans son offre comme dans sa décision de ne pas dépasser le niveau de proposition financière qui lui paraissait raisonnable ».
Le groupe a exclu tout recours juridique et tout risque de dépréciations liées à « cette perte d’opportunité », a dit le PDG d’ADP Augustin de Romanet, lors d’une conférence téléphonique. Le groupe sera « correctement indemnisé », a-t-il dit, le montant de l’indemnisation devant être déterminé par des experts.