Selon une dépêche Reuters, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a validé mercredi un prêt de 1,01 milliard d’euros pour la partie grecque de Chypre dans le cadre d’un plan d’aide international dont l’enveloppe se chiffre à environ 10 milliards d’euros.
L’approbation du FMI signifie que Chypre va immédiatement recevoir 110,7 millions de dollars de du FMI. L’administration de la partie grecque de Chypre avait dû mettre les gros déposants à contribution et démanteler la deuxième banque du pays en échange de ce plan.
Pendant ce temps, la République Turque de Chypre du Nord subit encore un embargo international la mettant à l’écart de toute relation diplomatique ou économique avec le reste du monde.
Chypre est divisée depuis 1974, date de l’intervention de l’armée turque dans le nord de l’île en réponse à un coup d’Etat d’ultranationalistes chypriotes grecs, soutenus par la dictature des Colonels à Athènes, visant à rattacher de force l’île à la Grèce. Ce putsch avait également pour objectif la destruction de la minorité turque.
L’intervention militaire turque qui visait à protéger la population turque s’est soldée par la division de l’île en deux entitée politiques, une administration grecque au sud et la République Turque de Chypre du Nord (RTCN).
Des pourparlers sont en cours à l’ONU pour tenter de réunifier l’île, mais le referendum qui s’est tenu en 2005 sous l’égide des Nations Unies a été rejeté par la partie grecque alors qu’il a été massivement approuvé par les Turcs.
Sous la pression de l’administration chypriote grecque et du gouvernement d’Athènes, la RTCN subit un embargo agressif et se trouve politiquement et économiquement isolée sur la scène internationale.
Devant le soutien massif de la population chypriote turque au referendum pour la réunification, l’Union Européenne s’est engagée à mettre un terme à l’isolement de la RTCN, mais elle se heurte depuis au blocage systématique des Chypriotes grecs.