29 novembre 2023
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Dix fois plus d’ambiance qu’en France

Sport

Le basket en Turquie, c’est fou

Publié le | par Sophie C. | Nombre de visite 328

Un Turc sur six joue au basket. Soit 12 millions pour 75 millions d’habitants.


Adidas Store d’Istanbul.

Les maillots se vendent comme des petits pains à l’intérieur de la boutique. Ceux d’un joueur de l’équipe nationale de foot ? Non. Celui de l’ailier des Phoenix Suns, Hidayet Turkoglu.

Depuis le début du championnat du monde de basket, la fièvre s’est emparée des rues de la ville. Du pays même.

Etonnant ? Pas vraiment.

Pour la première fois de son histoire, la Turquie accueille un Mondial, tous sports confondus.

L’événement est de taille, surtout lorsqu’on se penche sur l’histoire récente du basket sur le territoire. Il y a dix ans encore, ce dernier était LE sport national. Depuis, son avance a été rongée par le football et les performances européennes de Galatasaray, Fenerbahçe ou encore Besiktas. Mais pas suffisamment en tout cas pour éteindre la flamme chez une partie de la population. «  A la fin de la finale perdue de l’Euro 2001 organisée ici, j’avais, comme tous les supporters, vraiment les larmes aux yeux  », confie Aylin, membre de l’organisation du championnat du monde.

Dix fois plus d’ambiance qu’en France

Le souvenir de 2001 n’est pas anodin pour le basket turc. Cette défaite face à la Yougoslavie (78-69) a été vécue comme un véritable drame national. Elle aurait pu dépassionner le public. Elle a plutôt, comme les Français avec le Mondial 1998, suscité un engouement massif chez les jeunes. Conséquence ? Un Turc sur six joue au basket. Soit 12 millions pour 75 millions d’habitants. « Beaucoup de jeunes adorent ce sport  », confirme Dogukaan, 16 ans. A Istanbul, deux clubs se démarquent : le Fenerbahce Ulker Istanbul Basketball et le Besiktas JK. « Chaque enfant qui naît à Istanbul est un supporter de Fenerbahce, explique l’ancien joueur et entraîneur français Jacques Monclar. Ensuite il choisit entre les deux clubs. »

Monclar connaît l’ambiance surchauffée des salles turques.

L’enfer qui attend les Bleus au Sinan Erdem Dom d’Istanbul, il le résume très bien. « Si on multiplie par dix le volume de la salle de Roanne, on obtient ce qui se passe ici. Rien que d’y penser, j’ai le poil qui se hérisse. Quand on y jouait, je me souviens qu’il y avait quelques pièces ou quelques briquets qui volaient. Ça chambre, ça hurle mais il n’y a pas de violence.  »

Ce soir, ils seront 15 000 en tribunes à donner du geste et de la voix. Et des millions devant leurs téléviseurs à encourager les leurs. « Je pense qu’on va battre la France, affirme Dogukaan. On aurait préféré affronter la Nouvelle Zélande, mais on va gagner. » Tout un peuple pense comme lui.


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