Dans une interview publiée par Le Monde datée du 30 mai, Laurent Fabius a répondu en ces termes à deux questions au sujet des relations de la France avec la Turquie et de la loi de censure arménienne visant à pénaliser la contestation de la thèse arménienne de "génocide" pour qualifier le sort des Arméniens en 1915.
Le Monde : Comment allez-vous réparer la relation avec la Turquie alors que vous vous êtes prononcés pour la loi sur la pénalisation de la négation du génocide arménien ?
L.F : Ce n’est pas facile. Nous avons eu un très bon contact avec le président Gül à Chicago. Sur la question arménienne, il faudra tenir compte de la décision du Conseil constitutionnel.
Le Monde : M. Hollande s’est engagé à aller vite pour l’adoption de cette loi.
L.F : Oui. Pour autant, il y a des contraintes juridiques. Quoi qu’il en soit, il est important de renouer les fils avec la Turquie qui joue un rôle majeur, aux plans économique et diplomatique, par exemple sur les questions syrienne et iranienne.
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