Mehmet Simsek, ministre d’Etat turc chargé de l’Économie, du Commerce extérieur et de la Trésorerie a déclaré samedi 24 mai que la Turquie n’ouvrira pas sa frontière avec l’Arménie fermée depuis plus d’une décennie à moins qu’Erevan ne résolve ses problèmes avec Ankara et son allié régional l’Azerbaïdjan.
Mehmet SimSek qui intervenait lors d’une réunion sur le développement régional dans la province d’Igdir près de la frontière avec l’Arménie, a dit que la Turquie, avec sa grande capacité d’achat de 950 milliards de $, n’avait pas besoin de liens économiques avec l’Arménie, soulignant que c’est à l’Arménie de prendre des mesures pour normaliser ses relations avec la Turquie.
« Nous n’avons pas besoin d’eux, ils ont besoin de nous. La Turquie veut de bons liens économiques avec ses voisins. S’ils voient ce fait et prennent des mesures en notre direction, nous prendrons des mesures en leur direction » a dit le ministre d’Etat.
« Nous n’avons aucun dialogue commercial ou politique avec les arméniens à cause des problèmes qu’ils ont crées. L’ouverture de la frontière n’est pas malheureusement possible pour l’instant sans que l’Arménie résolve ses problèmes avec l’Azerbaïdjan et change sa position envers la Turquie » a précisé Mehmet Simsek qui était accompagné de Riza Nur Meral, président de la Confédération Turque des Hommes d’affaires et des Industriels (TUSKON) et une délégation 200 investisseurs et hommes d’affaires.
Mehmet SimSek a toutefois concédé que le commerce avec les pays avoisinants était essentiel pour l’économie des provinces frontalière et s’est plaint qu’Igdir et kars soient en arrière comparé aux provinces placées près de frontières comme la Géorgie, l’Irak, l’Iran ou la Syrie. Il a noté que le gouvernement continuerait à verser des fonds pour des projets de développement régionaux, soutenant en particulier l’agriculture et des secteurs de l’élevage et a aussi souligné que le Mont Agri (Ararat) pourrait devenir une attraction pour les touristes.