La Turquie condamne l’attaque arménienne contre la ville azerbaïdjanaise de Ganja
La Turquie a fermement condamné, dimanche, les récentes attaques de l’Arménie contre la deuxième plus grande ville d’Azerbaïdjan, Ganja, malgré le cessez-le-feu en vigueur.
L’attaque qui a visé un bâtiment résidentiel, tuant neuf civils, est "un nouvel exemple de provocations de l’administration arménienne pour étendre le conflit au-delà des territoires azerbaïdjanais occupés", a déclaré le ministère turc des affaires étrangères dans un communiqué.
Et d’ajouter : "Avec la dernière attaque contre des civils, l’Arménie a révélé qu’elle n’avait aucun problème à violer le droit humanitaire international et qu’elle ne comprenait pas ce qu’est un cessez-le-feu".
Le ministère a appelé la communauté internationale à mettre fin aux agissements illégaux de l’Arménie, affirmant que cela reflète clairement son état d’esprit d’occupant et son attitude agressive.
Conflit du Karabakh
Les récents affrontements ont commencé le 27 septembre, lorsque les forces arméniennes ont pris pour cible des colonies civiles azerbaïdjanaises et des positions militaires dans la région, faisant des victimes.
Les relations entre les deux anciennes républiques soviétiques sont tendues depuis 1991, lorsque l’armée arménienne a occupé le Haut-Karabakh, ou Nagorny-Karabakh, un territoire internationalement reconnu comme appartenant à l’Azerbaïdjan.
Environ 20 % du territoire azerbaïdjanais est toujours sous occupation arménienne illégale depuis quelque trois décennies.
Quatre résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et deux de l’Assemblée générale des Nations unies, ainsi que plusieurs recommandations d’organisations internationales, exigent le retrait des forces d’occupation.
Le Groupe de Minsk de l’OSCE - coprésidé par la France, la Russie et les États-Unis - a été créé en 1992 pour trouver une solution pacifique au conflit, mais en vain, bien qu’un cessez-le-feu ait été conclu en 1994.
De nombreuses puissances mondiales, dont la Russie, la France et les États-Unis, ont appelé à un cessez-le-feu immédiat.
Une nouvelle trêve a été conclue samedi, afin de permettre un échange de prisonniers et la récupération des dépouilles, mais elle a été violée par l’Arménie.
La Turquie soutient le droit de Bakou à l’autodéfense et exige le retrait des forces d’occupation arméniennes.
Source AA