D’après un article de The Guardian, une cinquantaine de touristes arabes viennent en Turquie pour se faire implanter la barbe/moustache de Kivanç Tatlitug ou Kenan Imirzalioglu.
L’influence croissante de la Turquie dans le monde arabe a transformé le secteur touristique du pays, désormais dominé par les arabes. Plus de quatre millions de touristes en provenance des pays arabes ont visité la Turquie en 2011, contre 700.000 en 2001.
Le « tourisme moustachu » devrait venir encore grossir ces chiffres. Aussi curieux que cela puisse paraître au premier abord, les médecins turcs parlent très sérieusement d’un nouveau secteur de tourisme sanitaire en plein essor.
A en croire l’article paru dans le quotidien britannique, The Guardian, M. Tulunay, un médecin stambouliote affirme que depuis deux ans, entre 10 et 15 de ses 60 clients mensuels viennent pour se faire implanter une barbe et/ou une moustache afin de retrouver leur « virilité ».
« En turc, il y a un mot pour décrire le fait d’être imberbe du visage : köse. Et ce n’est pas du tout une bonne chose », explique M. Tulunay, avant de poursuivre : « Des hommes d’affaires viennent me demander de leur greffer des implants de barbe et de moustache, car ils estiment que leurs interlocuteurs professionnels ne les prennent pas au sérieux s’ils n’ont pas de poils sur le visage ».
M. Tulunay précise que 75% de ses clients sont arabes, et la plupart du temps, originaires des pays du Golfe. Et selon le médecin, l’exportation des séries télévisées turques dans ces pays y est pour quelque chose. En effet, beaucoup de clients veulent avoir une « barbe chaume », comme celle de Kivanç Tatlitug, acteur dans les séries turques les plus en vogues, ou encore la « barbe sauvage » de Kenan Imirzalioglu.
Selon Irfan Atik, directeur général d’une agence de tourisme spécialisée dans les paquets touristiques de greffe de cheveux, au moins 50 touristes arabes viennent tous les jours pour se faire implanter des moustaches. La formule tout compris coûte environ 1739 euros.