La réponse de la Turquie aux "parcs marins" de la Grèce : Voici les nouvelles "Zones Marines Protégées"
Suite à la déclaration par la Grèce de "parcs marins" en mer Égée, que la Turquie considère comme une violation juridique de ses eaux territoriales, Ankara a riposté en annonçant de nouvelles Zones Marines Protégées (ZMP) dans le Nord de la mer Égée et au large de Fethiye-Kaş. Ces zones, enregistrées auprès de l’UNESCO, sont perçues non seulement comme des mesures environnementales, mais aussi comme un message implicite de souveraineté nationale de la part de la Turquie.
Le nouveau plan, inscrit sur la carte de la Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO, a été élaboré sous la direction du Centre National de Recherche en Droit Maritime de l’Université d’Ankara. Dans cette mise à jour, les régions au nord de l’Égée et au large de Fethiye-Kaş ont été particulièrement mises en avant.
Les autorités turques ont annoncé que ces zones visent à protéger les écosystèmes et à mettre en œuvre des mesures environnementales. Des sources diplomatiques ont précisé que la liberté de navigation ne serait pas affectée.
COLÈRE DE LA PRESSE GRECQUE
Peu après la publication du plan, le journal grec Ekathimerini a accusé la Turquie de violer les eaux territoriales des îles grecques de Samothrace (Semadirek) et Kastellorizo (Meis), et de bloquer l’accès maritime de l’île de Lemnos (Limni).
Le fait que la délimitation des parcs marins grecs empiète sur les eaux territoriales de Fethiye est considéré comme inacceptable par Ankara. La similitude des réactions de part et d’autre n’a pas échappé à l’attention.
AVERTISSEMENT IMPLICITE DU MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES
En plus d’une zone spéciale de protection environnementale déjà déclarée au large de Finike, une nouvelle zone protégée a été annoncée entre Fethiye et Kaş.
Par cette démarche, la Turquie a élargi ses zones environnementales en Méditerranée. Selon des sources diplomatiques, ces mesures stratégiques et écologiques répondent aux parcs marins que la Grèce a annoncés le 21 juillet en mer Égée et en mer Ionienne.
La déclaration de ces zones renvoie autant à la durabilité environnementale qu’à une affirmation de souveraineté nationale.
Des responsables du ministère turc des Affaires étrangères ont déclaré que "les tentatives de la Grèce de créer un fait accompli dans les zones grises de la mer Égée sont considérées comme nulles et non avenues par la Turquie."