Selon le site nationaliste arménien "France-Arménie", la liberté d’expression serait en danger en Arménie.

La Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) basée à Paris, et six autres groupes civiques arméniens dont : le Comité pour la Protection de la Liberté d’Expression, le Club de presse de Erevan, l’ONG (Internews Media Support) Media Diversity Institute-Armenia, le Comité Arménien d’Helsinski, la Fondation contre la Violation des Lois, l’Institut de la Société Civile dénoncent les restrictions faites à la liberté d’expression et aux medias en République d’Arménie.

Selon un rapport établi par les organisations et groupes civiques cités ci-dessus, la situation ne fait que se détériorer depuis le 2 avril 2002, époque où la chaîne de télévision indépendante arménienne A1+ n’a plus eu le droit d’émettre.

Cette décision a eu un impact direct sur le niveau de pluralisme en Arménie. A partir de là, quasiment toutes les sociétés de production et de création ont commencé à travailler dans la paranoïa. La censure « cachée » est appliquée via l’économie et l’impôt sur le revenu et d’autres mesures politiques. Depuis 2002, la chaîne télévisée A1 + soutenue par les organismes de surveillance des médias a dénoncé cette sanction gouvernementale et a tenté d’obtenir « en vain » une nouvelle fréquence. Elle espère toutefois pouvoir réémettre d’ici à fin 2010.

Les autorités arméniennes ont maintenu l’interdiction de diffusion de la chaîne A+1 malgré l’amende de la Cour Européenne des Droits de l’Homme en 2008 condamnant le rejet répété de la CNTR d’attribuer un nouveau permis d’émettre à la chaîne.

Les medias arméniens et les organisations des Droits de l’Homme sont convaincus que la chaîne est visée pour raisons politiques. En effet, la quasi-totalité des chaînes de télévision qui continuent à émettre et celles qui ont dernièrement obtenu une fréquence critiquent en général peu voire pas du tout les autorités et le Président de la République.

« Nous demandons aux autorités arméniennes d’assurer les conditions garantissant la liberté d’expression en Arménie », ont-ils souligné dans une déclaration commune.

Nous exigeons en particulier, l’impartialité et la transparence des futurs appels d’offres par rapport aux licences de radiodiffusion, garantissant ainsi le bien-fondé des décisions. Ce qui rétablira la confiance du public. »

par Laure Canosa le 9 avril 2010
Lien/Source : France-Arménie