dimanche 26 mars 2023
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La justice turque dissout le DTP, vitrine légale du terrorisme kurde du PKK

Publié le | par TN-pige | Nombre de visite 405
La justice turque dissout le DTP, vitrine légale du terrorisme kurde du PKK

(Photo : Des activistes du PKK manifestent à Istanbul le 13 décembre 2009
crédit photo AFP)

La Cour constitutionnelle turque a annoncé vendredi la dissolution du "Parti pour une société démocratique" (DTP), à cause de ses liens avec le PKK (terroriste), a rapporté l’agence de presse semi-officielle Anatolia.

La Cour constitutionnelle turque a prononcé vendredi l’interdiction du principal parti pro-kurde du pays

Elle a jugé à l’unanimité le "Parti de la société démocratique" (DTP) coupable de coopération avec la guérilla du "Parti des travailleurs du Kurdistan" (PKK), inscrite sur la liste des organisations terroritses de la communauté internationale.

L’arrêt impose cinq ans d’interdiction de toutes activités politiques à 37 des membres du DTP.

"La fermeture du DTP est décidée en raison de ses liens avec l’organisation terroriste et parce qu’il est devenu le point central d’activités dirigées contre l’intégrité du pays", a déclaré lors d’une conférence de presse le président de la Cour Hasim Kiliç, au terme de quatre jours de délibérations.

La décision a été prise à l’unanimité des 11 juges, alors qu’une majorité qualifiée de sept voix était requise pour prononcer la dissolution, a indiqué M. Kiliç, ajoutant que 37 des cadres du parti, dont son président Ahmet Türk et la députée Aysel Tugluk, étaient bannis de la vie politique pour une durée de cinq ans.

La décision fait suite à une procédure lancée en 2007 par le procureur de la Cour de cassation Abdurrahman Yalçinkaya, qui a accusé le DTP d’obéir aux "directives" du "Parti des travailleurs du Kurdistan" (PKK), considéré comme une organisation terroriste par de nombreux pays.

Les dirigeants du DTP avaient menacé en déclarant qu’une dissolution pourrait entraîner une recrudescence des attaques du PKK dans le sud-est anatolien, où plusieurs manifestations de partisans du PKK ont dégénéré en heurts avec la police au cours des deux dernières semaines.

Supposé être la seule formation politique "pro-kurde" de Turquie, nombre d’observateurs estiment pourtant que le DTP n’est ni plus ni moins la vitrine politique légale des terroristes du PKK. Le parti prétend cependant qu’il n’a "pas de liens organiques" avec le PKK mais refuse catégoriquement de qualifier celui-ci d’organisation terroriste et pousse l’ambiguïté jusqu’à appeller le gouvernement à négocier avec lui.

Jeudi, le PKK a revendiqué une attaque qui avait tué sept soldats trois jours plus tôt dans le nord de la Turquie, une des plus meurtrières de ces derniers mois.

Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par la communauté internationale. Les attentats de l’organisation séparatiste ont causé la mort de quelque 45.000 personnes depuis 1984, début des attentats du groupe terroriste qui vise à instaurer un Etat indépendant kurde dans le sud-est de la Turquie.




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