Le « procès de la NSU », la cellule clandestine national-socialiste, reprend aujourd’hui au tribunal de Munich.

C’est dans une ambiance lourde, marquée par la douleur et la colère des familles de victimes, mais également par les polémiques, que s’est brièvement ouvert, lundi 6 mai 2013 à Munich, en Allemagne, le plus important procès de néonazis depuis la Seconde Guerre mondiale. Mais il s’était fermé le jour-même, la défense ayant demandé de révoquer le président du tribunal pour « partialité ».

Seule survivante des trois membres qui composaient le Nationalsozialistischer Untergrund, Beate Zschäpe doit répondre des meurtres, commis entre 2000 et 2007, de huit Turcs et Allemands d’origine turque, d’un Grec, d’une policière allemande ainsi que de deux attentats contre des communautés étrangères et d’une quinzaine de braquages de banque.

Elle comparaît aux côtés de quatre personnes, uniquement suspectées d’avoir fourni une aide logistique au NSU. Face à eux, 77 parties civiles attendent des réponses à leurs nombreuses questions.