(Turquie News) Un groupe de « verts » Turcs a manifesté dans la ville d’Igdir près de la frontière arménienne en exigeant la fermeture de la centrale thermonucléaire délabrée de Medzamor en Arménie.
Selon ces manifestants, Medzamor est une menace « non seulement pour la population des localités proches de cette centrale, mais également pour l’ensemble de cette région ».
D’après l’agence « Anatolia News » l’objectif des manifestants était de sensibiliser l’opinion internationale sur les risques des centrales nucléaires en général, et tout particulièrement sur l’état de délabrement de la centrale qui se trouve en Arménie.
Dejà en 2005, les autorités turques avaient mis en garde contre le danger que représente la vieille centrale nucléaire arménienne, héritage de l’Arménie sociétique, parcelle de l’URSS.
Ankara avait désigné la centrale de Medzamor comme un Tchernobyl en puissance. Les autorités turques redoutaient deja les conséquences pour la région d’une catastrophe semblable à celle qui s’était produite dans la centrale nucléaire ukrainienne en avril 1986. La Turquie s’était dite d’autant plus inquiète que la centrale de Medzamor, implantée à l’ouest de Erevan, ne se situe qu’à 16 km de ses frontières orientales. Aux inquiétudes maintes fois exprimées d’Ankara, ont fait écho celles de l’UE, qui estime que la centrale arménienne figure parmi les cinq plus dangereuses en activité dans le monde.
De plus, Medzamor se situe sur une faille sismique qui en accroît la dangerosité, un facteur qui avait occasionné sa fermeture en 1989, à la suite du tremblement de terre qui avait touché le nord de l’Arménie.
Les autorités arméniennes avaient relancé la centrale en 1995 tout en étant au fait des dangers qu’elle représente.