L’Azerbaïdjan a rappelé lundi que la présence de près de 14.000 colons Arméniens, installés de manière illégale dans des territoires occupés autour de la région d’Azerbaïdjan du Nagorny Karabakh, était une entrave au règlement du conflit.

"La présence de personnes installées illégalement dans les territoires occupés d’Azerbaïdjan est un obstacle aux négociations en cours et empêche de trouver une solution durable au conflit", a indiqué le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères dans un communiqué.

Après une guerre qui a fait 30.000 morts, la majorité des Azéris, et des centaines de milliers de déportés entre 1988 et 1994. Les forces d’occupation arméniennes installées au Nagorny Karabakh avaient proclamé l’ "indépendance" de la région en vue d’un rattachement futur à l’Arménie.
Maintes fois condamnée par les instances internationales pour la purification ethnique qu’elle a opéré dans la région, l’Arménie continue pourtant de jouer la montre et profite du statu quo pour avancer la colonisation des terres occupées.

Durant le conflit, les troupes arméniennes ont également pris le contrôle de sept districts azerbaïdjanais entourant la région et où près de 14.000 colons Arméniens ont été installés par l’Etat arménien depuis.

Les déclarations du ministère azerbaïdjanais interviennent quelques jours après une réunion du Groupe de Minsk (Etats-Unis, France, Russie), le médiateur dans ce conflit, qui a conclu que le statu quo était "inacceptable".

La tension est nettement montée ces derniers mois entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, avec notamment de nombreux accrochages armés autour du Nagorny Karabakh.

Bakou et Erevan n’arrivent pas à se mettre d’accord sur le statut de la région qui reste une source de tension dans le Caucase du Sud, une zone stratégique située entre l’Iran, la Russie et la Turquie.

Haut-Karabagh

Le Haut-Karabagh est une région d’Azerbaïdjan occupée par l’armée arménienne depuis le début des années 1990. L’invasion arménienne s’est soldée par de violents massacres de civils azéris. Par la suite, l’Arménie a appliqué une politique de purification ethnique en déportant la totalité des survivants azéris de leurs terres.

Aujourd’hui, plus d’un million de réfugiés azerbaïdjanais vivent dans des conditions précaires en attendant de pouvoir éventuellement récupérer leur biens spoliés par l’Etat arménien.

Les terres et maison laissées à l’abandon ont été "offertes" par l’Etat arménien aux colons installés pour peupler les territoires occupés par l’Arménie.

A plusieurs reprise, les instances internationales ont condamné ce "génocide" et enjoint l’Arménie de libérer les territoires qu’elle occupe illégalement.

Les organisations nationalistes arméniennes nient les massacres et la déportation d’environ un million d’Azéris et profitent de leurs nombreuses officines implantées dans les pays d’Europe ou d’Amérique pour faire pression sur les instances nationales et internationales afin de bloquer la résolution du conflit.

A l’origine peuplé de 150 000 habitants entre Arménie et Azerbaïdjan, le Haut Karabakh ne comprend aujourd’hui plus que des colons arméniens. 30.000 d’Azerbaïdjanais ont été massacrés, deux millions d’entre eux ont été déportés du HK et des sept régions d’Azerbaïdjan attenantes, prises par les nationalistes arméniens.

Voir également :
 Imprescriptible, base documentaire sur le génocide du peuple azéri
 Nettoyage ethnique, liens sur les purifications ethniques des Azéris (1991-1994 et 1918-1920) par les Arméniens

avec AFP