Les journaux rapportent l’interview du Président ALIEV accordée au journal japonais « Nikkei », parue dans les journaux. Le chef de l’Etat s’est exprimé sur la croissance économiques du pays, la réalisation avec succès des projets énergétiques, sur l’utilisation par la Russie et les Etats-Unis de la station radar de Gabala, sur l’intégration de l’Azerbaïdjan dans les structures euro-atlantiques, sur le GUAM et le règlement du conflit du HK.
Station radar de Gabala : « Nous avons de bonnes relations avec les Etats-Unis et la Russie et nous coopérons avec chacun de ces deux pays dans différents domaines. Quand le Président russe m’a téléphoné au sujet de l’utilisation commune de la station de Gabala, j’ai eu une réaction positive, car je considère que cette proposition est tout à fait dans l’esprit de la coopération entre les deux pays. Nous sommes prêts à contribuer à la sécurité globale et à la réduction du danger dans le monde. Nous participons à de nombreux programmes garantissant la sécurité de la région. Nous avons signé un accord avec la Russie en 2002 pour la location de la station de Gabala et cet accord est valable jusqu’en 2012. Dans le chapitre IV de cet accord, il est noté que tout accord avec un troisième partenaire au sujet de cette station doit être agréé avec l’Azerbaïdjan. Si cette proposition se réalise, nous devons mener des pourparlers importants avec la Russie et les Etats-Unis. Nous avons de bonnes relations politiques avec l’Iran et je ne crois pas que la proposition de la Russie puisse nuire à nos relations. Mais en même temps, il est prématuré de parler d’une utilisation commune. Nous devons attendre la suite des pourparlers entre les Etats-Unis et la Russie. L’Azerbaïdjan ne fera aucun pas contre les intérêts de ses voisins et nous n’envisageons pas d’installer des bases militaires étrangères en Azerbaïdjan ».
Intégration de l’Azerbaïdjan à l’UE et à l’OTAN : « L’Azerbaïdjan participe à de nombreux projets communs avec ces organisations. Le plan de partenariat individuel (IPAP) est une étape importante dans l’élargissement des relations entre l’Azerbaïdjan et l’OTAN. Quant à l’UE, nous avons signé un mémorandum de coopération dans le domaine de l’énergie et le plan d’action pour les 5 prochaines années dans le cadre de la politique de voisinage. Toutes ces coopérations nous paraissent optimales à cette étape. Il est trop tôt pour parler d’une intégration à ces organisations. Ni l’Azerbaïdjan, ni ces organisations n’y sont prêts. Le niveau actuel de la coopération satisfait les parties ».
GUAM : « Le GUAM est une organisation internationale qui commence à avoir des dimensions plus importantes et aujourd’hui, 10 ans après sa création, elle entre dans sa deuxième étape de développement. Nous avons réalisé des initiatives contre les mouvements séparatistes et pour la coopération régionale. Nous sommes contents de constater l’intérêt des pays membres de l’UE pour cette organisation. Nous continuerons d’être actifs dans cette organisation. La création de forces de maintien de la paix du GUAM est en discussion. Personnellement, j’estime que nous devrions centrer nos axes de coopération sur les secteurs de l’économie, de l’énergie, des transports et d’autres aspects de l’intégration ».
Conflit du HK : « Tout dépend de l’Arménie, dont la position, est non-constructive. Cela ne permet pas de résoudre ce problème par la voie pacifique. L’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan est reconnue par la communauté internationale dont les pays membres du GdM et de l’ONU. Les forces d’envahissement de l’Arménie doivent quitter les territoires occupés. Les personnes déplacées doivent retourner sur leurs terres. Nous sommes prêts à étudier l’expérience des autres pays en matière d’autonomie et à accorder le plus haut statut d’autonomie au HK avec des communautés arménienne et azerbaïdjanaise, une fois qu’elles y seront de retour, sans envisager une formule prévoyant la séparation de cette région de l’Azerbaïdjan. Nous n’accepterons pas cela ni demain, ni dans 10 ans, ni dans 100 ans. Ceux qui parlent d’un referendum, dans les 10 prochaines années, se trompent. Ce referendum n’aura pas lieu. Voici ce qui peut se passer : la sécurité de la population sera assurée par les forces de maintien de la paix, le HK aura une liaison avec l’Arménie via Latchine, les personnes déplacées retourneront dans leurs régions et ensuite nous examinerons le statut juridique du HK. Mais ce statut ne sera défini que dans le cadre de l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan ».
Service de presse de l’Ambassade de France à Bakou