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FOOTBALL LA MARCHE TURQUE

Publié le | par Engin | Nombre de visite 277
FOOTBALL LA MARCHE TURQUE

FOOTBALL LA MARCHE TURQUE

0-0 et 3-1 Ce sont les scores respectifs des deux derniers matchs de la Milli Takim obtenus à l’extérieur (au Pays de Galles) et à domicile (en accueillant l’Islande), Une vérité des chiffres conciliée avec la manière.

La formation rouge et blanche semble aller mieux depuis sa participation convaincante à l’EURO du dernier mois de juin, Est-ce le moment pour affirmer qu’elle a gagné suffisamment en stabilité pour progresser ?

DE LA VITESSE DE CROISIERE A LA FORMULE 1

Si on remonte dans le temps, une chose frappe les observateurs dans le pays dont il est question aujourd’hui, C’est la récurrence des analogies avec le passé de son Football, Des répétitions de cycles, des similitudes d’épisodes rendent prévisibles certaines situations, C’est-à-dire que les périodes de succès étaient systématiquement suivies d’hésitations.

Dans le détail, si on se remémore l’avant dernière décennie du siècle précédent, quelques moments encourageants, voire phases positives, se sont produits, Avec pour conclusion la poule éliminatoire qualificative pour le « Mondiale » de 1990,1988 et 1989 ont révélé un groupe de joueurs capables battre la RDA à l’aller comme au retour de défaire l’Autriche et de résister comme il a pu contre la redoutable URSS. Rendons hommage rétrospectivement aux prestations haut de gamme du gardien de but Engin Ipekoglu (des arrêts incessants contre les Soviétiques en Turquie, qui avaient obligé les adversaires du jour à n’ouvrir le score qu’en seconde période ; un penalty contré en Autriche) lors de la compétition qualificative. Un tournoi de qualification au cours duquel la « Milli » a raté de peu le droit de participer à la Coupe du Monde organisée en Italie. Où cette génération composée entre autres talents de Tanju Colak, Dilmen Rıdvan, Ehran Onal, Ünal Karaman, Ugur Tütüneker aurait tenu sa place au moins honnêtement.

Les prémisses de l’EURO 96 se mettaient en place...

UN RETOUR SUR LE PLAN CONTINENTAL PUIS INTERNATIONAL

La Turquie du Football s’est présentée comme en grande partie décomplexée. Grâce à des progrès de l’équipe nationale. Grâce à l’évolution de ses clubs. Ainsi le Galatasaray, arrivé jusqu’aux demi-finales de ce qui était alors la Coupe des Champions en 1989 a carrément remporté le trophée en 1999. Dix ans qui ont beaucoup compté. Pendant ces années 90, l’ex Empire Ottoman a participé à l’Euro 96, où malgré des qualifications prometteuses (une éclatante victoire 5-0 sur l’Islande, une victoire 2-1 en Suisse ainsi qu’un héroïque match nul 2-2 en Suède ₎ ), les joueurs ont dû encaisser trois défaites en trois matchs.

Quatre ans plus tard, l’Euro 2000, puis le championnat d’Europe des Nations de 2008, puis la Coupe du monde 2002 a mis en lumière un foot turc spectaculaire et craint, remportant la médaille de bronze au mondial nippo-coréen.

Depuis, une sorte de moyenne s’est établie avec trois participations consécutives au Championnat d’Europe des Nations (2016,2020,2024). Le plafond de verre restant la Coupe du Monde : seulement deux participations (1954 et 2002) et une élimination de justesse en barrage par la Suisse d’Alexandre Frei en 2005 au terme d’un match retour très houleux dans le Stade Sükrü Saraçoglu.

QU’EN EST-IL DU FUTUR PROCHE ?

Pour l’instant, les hommes dirigés par Vincenzo Montella commencent bien leur parcours visant à les projeter en 2026 sur le continent américain.

Toutefois, la sérénité doit se voir maintenue en premier lieu par les institutions. La concentration doit prendre la place de l’euphorie provoquée par le triplé éblouissant de l’attaquant Kerem Akturkoglu. Certes, les deux dernières productions en Ligue des Nations ont été satisfaisantes. En premier le solide score de parité 0-0 obtenu méthodiquement et avec abnégation en terre galloise. En second lieu la victoire 3-1 sur l’Islande. Sur le sol britannique, on peut cependant déplorer le nombre de cartons récoltés, jusqu’à l’expulsion de Baris Alper Yilmaz. Parions que si V.Montella persiste à garder sa ligne de conduite tout en initiant ses protégés à des modulations tactiques en pointe, ceux-ci seront en mesure de faire bonne figure au terme de la Ligue des Nations et pourquoi pas en phase officielle de Coupe du Monde.Devant le Monténégro, il apparaît comme une évidence de garder l’oeil sur Stevan Jovetic, mais cela serait insuffisant car le jeune Viktor Dukanovic possède des caractéristiques pour dérouter les défenses à plat. Quant à l’expédition en terre scandinave, là il s’agira de veiller au grain sur les contres axiaux dans une opposition où le jeu aérien pourrait primer. Dans ce dernier cas de figure, un élément comme Enes Unal ( pour tenter de marquer ou faire marquer de la tête) ou un garçon comme Arda Guler (à la retombée du ballon) seraient susceptibles de se montrer fort utiles contre des profils tels que ceux de Jon Daniel Leo Gretarsson ou Orri Oskarsson très à l’aise dans le jeu aérien .Toutefois, ne pas perdre de vue que des joueurs comme Gilfy Sigurdsson, Joan Berg Gudmundsson et Joan Dagur Thorsteinsson. Particulièrement le premier nommé sur les coups-francs si les Turcs sont amenés à commettre des fautes. Calhanoglu, assisté éventuellement d’Irfan Kahveci, aura les moyens de briser les lignes adverses, en s’apuyant aussi sur l’homme de couloir Zeki Celik qui lors de sa dernière prestation avec la Roma (à Monza) a parfois agi en véritable milieu relayeur.

Les prochaines échéances seront à prendre avec professionnalisme et pragmatisme. Il est vrai que le ballon rond version turque a souvent été rythmée par des cycles dépareillés. On a pu constater, au fur et à mesure du rappel de ces étapes, que ces temps forts avaient désormais tendance à se rapprocher dans le temps.
L’équipe nationale est en regain de forme. Une petite amorce de continuité s’est effectuée. Elle ne demande que consolidation et confirmation.Attention à ne pas sombrer dans la facilité à domicile face à son homologue monténégrine. Le déplacement en Islande, lui,est à préparer avec le plus grand sérieux. Méfiance. Les Nordiques agiront en baromètre ; en effet, chaque fois que les Turcs les ont battus dans l’histoire des éliminatoires, ils se sont qualifiés pour une phase finale. Dans le cas contraire, ce fut l’échec de l’élimination. L’équipe nationale turque est en marche, à elle de continuer sans trébucher.
Risquons-nous aux prévisions des scores : Turquie-Monténégro 2-0 ou 1-0 ; Islande-Turquie 0-0 ou 0-1.

Gianguglielmo /Jean-Guillaume LOZATO, professeur d’italien à L’ENSG et à International Paris School of Business,chargé de cours à l’Université Paris-Est. Auteur de recherches universitaires sur le football italien en tant que phénomène de société.


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