En réponse à l’invasion grecque de la Turquie, “la Grande offensive” de 1922, prélude à la Fête de la Victoire du 30 août
Turquie-News mets en ligne un article concernant “la Grande offensive”, l’original de l’article se trouve sur le site de nos amis Suisses fatsr.org
Source de l’article ; https://fatsr.org/la-grande-offensive-prelude-a-la-fete-de-la-victoire-du-30-aout/
En réponse à l’invasion grecque de la Turquie, “la Grande offensive” de 1922, prélude à la Fête de la Victoire du 30 août
Avant-propos
A quelques jours des célébrations de la Fête de la Victoire du 30 août, il nous paraissait important de revenir sur une autre date importante de l’histoire de la Turquie, celle du 26 août qui symbolise la « Grande offensive » (« Büyük Taarruz » en turc) et qui s’inscrit dans le cadre de la Guerre d’indépendance menée par les forces nationales turques contre les forces impérialistes qui, à l’époque, occupent ce qui reste de l’Empire ottoman.
Nous avions précédemment consacré un article sur la Victoire du 30 août (voir : Fête de la Victoire du 30 août — 30 Ağustos Zafer Bayramı) expliquant les aléas historiques ayant mené à l’émergence d’une République de Turquie souveraine, laïque et démocratique que le Traité de Paix de Lausanne consacrera le 24 juillet 1923.
Cette quête à la souveraineté nationale et son aboutissement se firent au prix de sacrifices inouïs, surtout pour les populations civiles, entre autres, musulmanes victimes des atrocités et les crimes commis par l’armée hellénique et leurs supplétifs arméniens comme nous les avions référencés dans l’article cité plus haut.
Pour cette édition, nous avons voulu donner la voix au Prof. Dr. Mehmet B. Perinçek, historien et politologue, qui, depuis plus de 15 ans, mène des recherches sur les « relations turco-soviétiques » et sur la « question arménienne », entre autres, dans les archives d’État russo-soviétiques.
Nous vous laissons prendre connaissance de la traduction en français de son article intitulé “The Greek invasion of Turkey, according to archival documents” paru ce 26 août 2020 dans United World International Project (UWIDATA), une plateforme de réflexion et de dialogue regroupant des penseurs et des intellectuels issus de pôles politiques émergeant de divers horizons.
Alors que certains groupes de pression ethno-centriques tentent de jeter le blâme sur les dirigeants ottomans ou nationalistes turques de l’époque, l’analyse du Prof. Dr. Mehmet B. Perinçek met en exergue — au travers d’archives étatiques — les crimes contre l’humanité commis par les Grecs, essentiellement en Anatolie occidentale et sur le littoral de la mer Noire, dans la région du Pont.
Bonne lecture.
L’invasion grecque de la Turquie à la lumière des documents d’archives
C’est aujourd’hui le 98e anniversaire du début de la « Grande offensive » (« Büyük Taarruz » en turc), qui mettra fin à l’occupation grecque en Anatolie et conduira la Guerre d’Indépendance turque à une victoire finale. Alors qu’en ce moment, la tension entre la Turquie et la Grèce prend de l’ampleur en Méditerranée orientale et en mer Égée, la propagande selon laquelle les Turcs auraient commis un nettoyage ethnique contre les Grecs pendant cette guerre d’indépendance refait surface dans la presse occidentale.
Comment l’un des témoins importants de l’époque, la Russie soviétique, a-t-il évalué les événements qui ont eu lieu en Anatolie à cette époque ? les autorités soviétiques qui sont venues en Turquie ont-elles alors rendu compte de leurs observations ? Qu’ont écrit les orientalistes soviétiques de l’époque sur cette question ?
C’est par le biais de documents d’archives qu’il convient de chercher les réponses à ces questions.
Les protestations de Moscou
Le plus important des exemples à ce sujet est la protestation envoyée par G.V. Tchitcherine, le Commissaire du peuple soviétique (ministre) des Affaires étrangères, aux gouvernements de tous les pays le 26 octobre 1921. Dans sa protestation, Tchitcherine attire l’attention sur les massacres commis contre la population civile turque par les forces armées grecques lors de leur retrait de Sakarya et exige l’arrêt de ces actions inhumaines comme indiqué ci-dessous :
Les actions sauvages et inhumaines entreprises par les armées grecques sur les terres d’Asie mineure (Anatolie – MP), ont obligé le gouvernement de la Russie, à porter devant tous les gouvernements la question de l’attitude à adopter contre ces actions et l’ont contraint d’attirer leur attention sur les terribles destructions et les atrocités barbares que la population locale a subies de la part de l’armée grecque dans toutes les régions turques sous occupation grecque. Même les observateurs neutres et les agences télégraphiques (les médias – MP) soulignent que toutes les régions turques occupées par les armées grecques ont été converties en un désert pendant le retrait grec.
Dans tous les endroits où les Grecs se sont retirés, des villages turcs sont incendiés et la population est complètement anéantie ou prise comme prisonnière tandis que les femmes sont soumises aux viols les plus brutaux. Parmi la population turque, seuls ceux qui pouvaient se cacher dans les forêts et les montagnes ont été capables de survivre.
Dans les ordres du commandement grec, il est fait référence au prince Andreï, qui a ordonné aux armées grecques d’incendier tous les villages turcs en route. En fait, Papoulas, le commandant en chef des armées grecques, a ordonné la destruction de villages turcs. Des actes de brutalité sanglants qui ont poussés les gens à se rebeller ont été attestés dans les villages énumérés ci-dessous : […]
Le Gouvernement russe attire l’attention de tous les gouvernements sur la conversion par l’armée grecque de cette vaste région turque immensément florissante en un véritable désert en provoquant son anéantissement. Le gouvernement russe estime qu’il est inconditionnellement nécessaire de s’adresser à tous les gouvernements en suggérant de prendre les mesures nécessaires contre le gouvernement grec afin de mettre fin aux actions intolérables des armées grecques en Turquie [1]. »
L’Ambassadeur de Turquie à Moscou, Ali Fuat Pacha, répondra le même jour par une lettre de remerciement à cette initiative de la Russie. Ali Fuat Pacha déclarera dans sa lettre que la protestation de Moscou est la preuve du sens élevé d’humanité dont le gouvernement soviétique a fait preuve [2].
Les documents d’archives militaires
Des documents des archives militaires d’État russes (RGVA), qui sont les archives de l’Armée rouge soviétique, éclairent également cette question. Un rapport de 16 pages intitulé « La Turquie anatolienne », mentionne que les Grecs ont commencé à perpétrer de sauvages massacres dès leur occupation de la région d’Izmir. Selon ce rapport, les Grecs ont également envoyé leurs agents dans la région de la mer Noire pour provoquer des révoltes afin de créer un terrain propice pour une terre grecque. Les intellectuels et les bourgeois grecs de cette région étaient investis de l’idée d’une République pontique indépendante.
C’est pour cette raison que le gouvernement turc se trouvera dans l’obligation d’évacuer les Grecs de ces régions afin de sécuriser les zones côtières. En réponse à cela, des gangs grecs furent créés pour attaquer des villages turcs où des populations entières furent massacrées, y compris des femmes et des enfants. Ceci eu pour conséquence, de déclencher des massacres mutuels dans la région et également des attaques de représailles à l’encontre des Grecs [3].
Libellé « Résumé militaire », le sous-titre d’un document intitulé « Un bref rapport sur la situation militaro-politique et économique en Anatolie », fait mention, en rapport aux événements de septembre-octobre 1921, qu’en se retirant, les armées grecques incendièrent tous les villages et les villes laissèrent un territoire entièrement dépeuplé derrière la ligne de front [des troupes] de Mustafa Kemal [4].
Dans un autre rapport des archives militaires, daté du 1er novembre 1921, voilà la mention qui a été enregistrée en rapport avec la politique de l’occupation grecque dans la région de la Thrace et la réaction de la population locale à celle-ci :
Le statut des Grecs en Turquie dépend principalement du succès de leurs armées sur le front de l’Asie Mineure. Les Bulgares et les Turcs représentent environ les deux tiers de la population de la Thrace alors que s’approchent les envahisseurs hostiles. Le gouvernement grec terrorise sans relâche les autres peuplades, essayant d’écraser toute résistance du peuple. La langue grecque a été déclarée langue obligatoire dans les institutions étatiques et publiques. Les écoles bulgares et turques sont fermées. La politique d’expropriation toujours croissante, menée arbitrairement, par l’usage de la force, par les commissions spéciales grecques, crée un malaise parmi les villageois.
Les raisons ici invoquées ont donné naissance à la formation de bandes en Thrace. Les gangs sont composés de populations locales bulgares et turques. Les groupes armés se procurent leurs armes dans les stocks laissés derrière par l’armée (turque) de Tahir Pacha. Les foyers de la rébellion sont les villages bulgares et turcs dans les montagnes de Rhodope et de Strandja, le long de la frontière bulgare. […] Les rebelles ont récemment changé de tactique et évitent les affrontements avec les troupes grecques ; ils attaquent les entrepôts, les agences gouvernementales, ils détruisent les routes d’approvisionnement et terrorisent les représentants de l’administration d’occupation. »
Tout en analysant la situation économique de la Thrace, le rapport évoque également la politique de pillage des Grecs et la saisie de céréales et du bétail pour les besoins de l’armée d’occupation grecque en Anatolie [5].
Dans un rapport du renseignement militaire dans les archives du 2 septembre 1920, intitulé « La vie en Turquie », des informations, s’appuyant sur le fort soutien des États de l’Entente, font état que les Grecs se sont comportés avec vanité et arrogance envers les Turcs. Cela est particulièrement évident à Istanbul, où le sectarisme européen en a fait une base contre le Proche-Orient [6]
Les rapports des renseignements militaires de l’Armée rouge transmettent parfois aussi les déclarations d’Ankara. Dans un reportage diffusant une chronique de l’Agence anatolienne datée du 3 novembre 1920, il est indiqué que lors de leur retrait d’Inegöl vers Bursa, les Grecs ont incendié presque tous les villages y compris la ville de Yenişehir. Il y a même eu des incidents au cours desquels des personnes ont été brûlées [7].
Les témoignages de Frunze et d’Aralov
Dans un discours prononcé devant le Parlement lors de sa visite en Turquie, le commandant soviétique Frounze fit la déclaration suivante : « la brutalité d’un ennemi enragé à l’encontre du peuple turc » suscite une « grande haine » en Ukraine et en Russie [8]. En outre, Frunze mentionne dans ses mémoires en lien avec la Turquie, que les Grecs avaient aliéné les musulmans en Anatolie occidentale et qu’ils ont également pillé leurs biens et autres objets de valeur [9].
L’ambassadeur soviétique Aralov a écrit dans ses mémoires au sujet de la persécution grecque que « l’ennemi en fuite, dans une rage sauvage, brûlait tout ce qu’il rencontrait sur la route. Des villes telles que Uşak, Aydın, Manisa et la plupart des villages ont été incendiées [10]. Dans un télégramme qu’il a envoyé d’Ankara à Moscou le 2 septembre 1922, Aralov rapportera également que la plupart des villages turcs ont été brûlés avec leurs habitants [11].
Pendant les jours où il était à Izmir pour le Congrès économique, Aralov fera cette déclaration aux journalistes : « […] notre voyage a été très long, très beau et en même temps très douloureux en raison de la destruction et de la cruauté grecque. Nous avons vu de nos propres yeux la destructivité des Grecs. […] Les misérables Grecs sont les hôtes du capitalisme étranger [12].
Anatoly Glebov, qui était le premier secrétaire de l’ambassade à l’époque d’Aralov, déclare également dans ses mémoires que les femmes et les enfants turcs ont versé beaucoup de sang dans les régions occupées par les Grecs ; et en retour, des pressions ont été exercées sur les Grecs, dans les régions sous la gouvernance d’Ankara [13].
L’artiste soviétique Lansere, qui est venu en Turquie à l’invitation d’Aralov pendant les années de la Guerre de libération turque et qui y a dessiné de nombreux tableaux, évoque également dans ses mémoires les massacres perpétrés contre les musulmans lors de l’invasion d’Izmir par les Grecs [14].
Les écrits d’orientalistes soviétiques
Irandust, dont les articles ont été fréquemment diffusés parmi les publications officielles de l’État soviétique comme la Pravda et Izvestia, a également abordé le sujet des atrocités grecques dans ses œuvres. Osetrov, utilisant le nom Irandust, dans son ouvrage intitulé « Les forces motrices de la révolution kémaliste » publié en 1928, écrit que
« Le programme d’extermination physique de la population turque a été mis en œuvre consciemment sous le règne des envahisseurs, à tel point que les terres fertiles d’Anatolie étaient réservées aux immigrants italiens et grecs. Cette politique c’est accentué d’une façon très net à Izmir. Ici, une guerre ouvertement armée a été déclenchée par des immigrants grecs pour détruire la population turque et pour accaparer leurs biens. Le désarmement des paysans turcs n’était souvent qu’une excuse pour entériner la destruction de tous leurs villages. Dans les zones occupées, les survivants de la population turque ont été poussés dans une pauvreté totale.
Dans ses travaux, Irandust déclare également que les Grecs de la région de la mer Noire ont commis des massacres contre la population turque locale afin de faire revivre l’État du Pont [15].
Pavlovich, l’un des experts les plus importants de l’Etat soviétique, évoque également le « terrible massacre » commis par les Grecs à Izmir [16].
Bagirov, l’un des historiens soviétiques éminents, écrira que « l’occupation grecque d’Izmir et de ses environs a entraîné des massacres et des meurtres contre les gens, les enfants, les personnes âgées ; elle a également apporté la tyrannie dont les femmes furent victimes [17].
Dans son livre, l’historien biélorusse I. G. Drogovoz décrira, quant à lui, l’occupation d’Izmir dans son livre avec ces propos :
Les Grecs, dès leur débarquement, ont perpétré, d’une manière persistante, des massacres, des pillages, des viols, des humiliations et des meurtres contre la population civile turque. Rien qu’au premier jour, ils ont tué 400 Turcs : hommes, femmes, adultes, et enfants. Les trois jours suivants, le nombre de morts turcs s’élèvera à quatre mille à Izmir. »
Drogovoz déclare également, qu’à l’époque de la libération d’Izmir, les troupes turques étaient dans un effort légitime de défense pour protéger la population turque d’Izmir contre les pillages et les massacres. En réponse, les Grecs ont incendié de nombreuses maisons. En outre, un sous-marin grec a coulé un navire contenant des prisonniers de guerre turcs [18].
Les archives en Azerbaïdjan
L’Azerbaïdjan soviétique n’est pas resté indifférente aux massacres de la population turque en Anatolie. Envoyé par Hüseyin Rauf Bey à tous les gouvernements au nom de la Grande Assemblée nationale turque le 31 août 1922, son texte de protestation parviendra également à Bakou :
Dans le cadre de la bataille qui se déroule en ce moment, les Grecs commettent des crimes dans les zones qu’ils sont forcés d’évacuer, comme les atrocités et les catastrophes qu’ils avaient commises dans les régions où ils ont été forcés d’évacuer lors des batailles d’Inönü et de Sakarya et qu’ils avaient perdues auparavant. Après avoir évacué Afyonkarahisar et ses environs, ils ont incendié une grande partie du quartier musulman de la ville sainte et détruit de nombreux villages des environs, massacrant leurs habitants. Ils ont également commis des crimes similaires pendant la période des combats lors des affrontements de Dumlupınar, dans la région d’Olucuk autour d’Altuntaş, entassant les gens, femmes et enfants inclus, dans les mosquées et les maisons de prière, pour, ensuite, les brûler vifs.
Les Grecs ont entièrement incendié les villes d’Umurbey et de Çalköy, massacrant une partie des habitants qui y vivaient, brûlant même certaines personnes vives. Ils ont également incendié Dumlupınar [19]. »
Le commissaire du peuple azerbaïdjanais aux Affaires étrangères, M. D. Huseynov, a joint une note sur ce document disant que « les journaux « Rabochiy », « Trud » et « Communiste » devraient publier cet article, en y mentionnant la colère et les protestations de l’État soviétique. Ils doivent également montrer l’ingéniosité de la Grèce — la sœur des Alliés qui la protègent — à entreprendre ce genre de méfaits.
En outre, le 2 octobre 1922, le Parti communiste azerbaïdjanais prendra la décision de créer un comité d’aide en soutien aux Turcs anatoliens qui avaient été blessés par les Grecs et de mettre en placer un fond spécial à cet effet [20].
Les archives de l’Europe de l’ouest
Même s’ils ne l’ont pas exprimé ouvertement à l’époque, les États d’Europe occidentale — qui ont soutenu l’invasion grecque — ont fait mention, dans leurs rapports secrets, des atrocités grecques qui ont été commises en Anatolie occidentale. Des exemples frappants peuvent être trouvés dans les recherches de Salahi Sonyel, qui a travaillé dans les archives européennes pendant de nombreuses années ; on peut citer, par exemple, les rapports, dûment référencés avec les numéros d’enregistrement, des archives des fonctionnaires de pays comme l’Angleterre, l’Amérique, l’Italie et la Suède sur le sujet des atrocités grecques [21].
Bien que très rare, il y a eu, parmi les historiens grecs, des auteurs qui ont analysés ces faits. Dans son ouvrage, Georgios Nakracas — qui dit avoir écrit pour faire la lumière sur les mythes historiques fictifs et pour contribuer à corriger des erreurs — reconnaît que les Grecs ont commis des massacres quelques heures à peine après leur arrivée à Izmir, suivis par d’autres massacres qui eurent lieu dans des villes comme Aydın, Menemen et Bergame [22].
La population turque sauvée de l’anéantissement
Les documents cités ci-dessus ne représentent que quelques exemples de ce que l’on trouve dans les archives ; beaucoup d’autres sources disponibles. Si un nettoyage ethnique a eu lieu dans la région égéenne pendant l’occupation grecque, celui-ci a été fait à l’encontre de la population turque.
La Guerre d’indépendance turque, qui aboutira à la victoire (ndlr : Victoire du 30 août) et dont le point de départ est la « Grande offensive », a non seulement libéré les terres occupées par les forces impérialistes, mais elle a également empêché l’extermination de la population turque de la région.
Prof. Dr. Mehmet B. Perinçek
26.08.2020
[1] Tiré des archives de la politique étrangère de la Fédération de Russie (AVPRF) f. 132, op. 4, p. 4, d. 2, l. 89.
[2] Pour l’original français, la copie française et la traduction russe de la lettre, veuillez consulter : AVPRF f. 132, op. 4, p. 4, d. 6, l. 62-64.
[3] Pour le rapport complet, voir : RGVA f. 25899, op. 3, d. 319, l. 36-43, 36 ob.-43 ob.
[4] RGVA f. 25899, op. 3, d. 498, l. 198.
[5] RGVA f. 25899, op 3, d. 482, l. 60 et 60 ob.
[6] RGVA f. 109, op. 3, d. 278 ou 279, l. 31.
[7] RGVA f. 109, op. 3, d. 302, l. 20 ob.
[8] Rasih Nuri İleri, Atatürk ve Komünizm, éditions Scala, 5e éd., Istanbul, 1999, p. 314.
[9] Frunze’nin Türkiye Anıları, éditions Cem, Istanbul, 1978, pp. 8, 108.
[10] S. I. Aralov, Bir Sovyet Diplomatının Türkiye Hatıraları, imprimerie Burçak, Istanbul, 1967, p. 142.
[11] Archives d’État russe d’histoire sociopolitique (RGASPI) f. 544, op. 3, d. 117, l. 150.
[12] Journaux Vakit daté du 26 février 1923, et Tanindated du 26 février 1923.
[13] Anatoly Glebov, Liniya Druzhby, Sovyetsky Pisatel, Moscou, 1960, p. 34.
[14] Y. Y. Lansere, Ankara Yazı, éditions Kaynak, Istanbul, 2004, p. 91.
[15] Irandust, Dvizhushie Sily Kemalistskoy Revolyutsii, Gosudarstvennoe Izdatelstvo, Moscou-Leningrad, 1928, pp. 67 et 70.
[16] M. P. Pavlovich, « Revolyutsionnaya Turtsiya », Turtsiya contre Borbe Za Nezavisimost, Nauchnaya Assotsiatsiya Vostokovedeniya Pri TsIK SSSR, Moscou, 1925, pp. 49 et 63.
[17] Y. A. Bagirov, Kurtuluş Savaşı Yıllarında Azerbaycan-Türkiye İlişkileri, éditions Bilim, Istanbul, 1979, p. 108.
[18] Voir : I. G. Drogovoz, Turetskiy Marsh. Turtsiya contre Ogne Srazheniy, Harvest, Minsk, 2007, pp. 319 et 340.
[19] Archives d’État des partis politiques et des mouvements sociaux de la République d’Azerbaïdjan, f 281, op. 1, d. 27, l. 116-117 (en turc). La traduction russe est en f. 28, op. 1, d. 68, l. 115b, 118.
[20] Pour plus de détails, voir : Betül Arslan, Türkiye Azerbaycan İlişkileri ve İbrahim Abilov (1920-1923), éditions Kaynak, Istanbul, 2004, p. 108 et suivantes.
[21] Salahi Sonyel, Mustafa Kemal (Atatürk) ve Kurtuluş Savaşı, vol. 1, TTK, Ankara, 2008, pp. 171 et suivantes ; Salahi R. Sonyel, Kaygılı Yıllar, éditios Remzi, 2012, pp. 253 et suivantes, 264 et suivantes.
[22] Voir : Georgios Nakracas, Anadolu ve Rum Göçmenlerin Kökeni, éditions Kitabevi, Istanbul, 2005, p. 70.